"De l'espoir loin de chez soi" : pour un monde ou les réfugiés auront toujours leur place, était le thème retenu cette année pour célébrer la journée mondiale du refugié. A Kinshasa, la cérémonie a eu lieu le 20 juin 2023, dans la commune de la Gombe, au terme d'une conférence tenue par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. C'était en présence du vice-ministre de l'intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières, Jean-Claude Molipe, ainsi que de la représentante de l'Agence des Nations Unis pour les réfugiés, Angèle Dikongué-Atangana.
Partout dans le monde, cette journée est organisée pour célébrer la persévérance et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays pour échapper aux conflits ou à la persécution.
Dans son intervention, Angèle Dikongué-Atangana a indiqué que le nombre des refugiés aujourd'hui s'élève à au moins 110 millions de personnes, et que les chiffres risquent d'augmenter au fil du temps. «En 2023, nous avons plus que le double de ces chiffres. Si on regarde une seule décennie en arrière, c'est-à-dire en 2013, où nous comptions un peu plus de 52 millions d'âmes refugiées déplacées», a-t-elle démontré.
Elle ajoute : «Il y a de ceux-là qui sont venus chercher refuge en RDC. Vous avez 6,3 millions de Congolais qui sont spécialement à l'Est dans une situation similaire à celle dans laquelle se retrouvent d'autres qui cherchent de l'aide, et nous avons plus de 1 million de Congolais qui sont aux alentours ; en Zambie, Rwanda, Burundi et Afrique du Sud, partout, qui cherchent refuge parce que ça ne va pas dans leur lieu d'origine ».
A son tour, le vice-ministre Jean-Claude Molipe, est revenu sur les statistiques mondiales des refugiés et les causes principales de ce phénomène. « Le monde aujourd'hui compte plus de 37 millions de réfugiés, lesquels sont rejetés sur chemin qui dérange au motif particulièrement des conflits armés. La paix est devenue une tare rare et les lieux d'asile rétrécis de plus en plus», a ajouté le vice-ministre.
Pour conclure la journée, quelques refugiés sur place ont profité de cette occasion pour interpeler la communauté nationale et internationale, sur la réinstallation "frauduleuse" des sujets nationaux en lieu et place des réfugiés par quelques agents de la CNH et du HCR, contredisant ainsi le thème de cette année. A Kinshasa, les refugiés Urbains se sont servi de cette occasion pour solliciter la considération de la part de l'Etat congolais comme c'est le cas avec d'autres réfugiés dans d'autres cieux. Ils ont plaidé de manière particulière sur la problématique de l'octroi des TVC aux réfugiés.