Afrique Centrale: Conférence des régulateurs - Des entrepreneurs renforcent leurs compétences à Kinshasa

Les travaux organisés en prélude à la 8e session ordinaire de l'Assemblée des régulateurs des télécommunications de l'Afrique centrale (Artac), les 20 et 21 juin à Kinshasa, ont outillé les participants partant de l'expérience de TransNumerik sur l'écosystème des start-up, du démarrage à la gestion au quotidien.

Jugé bénéfique et instructif par les participants, l'atelier animé par Moby-Oury Barry, président directeur génral (PDG) de TransNumerik, s'est révélé un complément incontournable à la pratique quotidienne des jeunes entrepreneurs réunis à Kinshasa. En effet, l'expérience de la start-up partenaire Gold de Microsoft, donnée en exemple dans l'esprit du thème « Démarrage et gestion de la start-up », s'est étendue sur l'ensemble du processus.

Les principes de base de Moby-Oury Barry ont prôné l'excellence et l'intégrité, alliés à la passion de l'entrepreneur appelé à faire preuve d'innovation en se servant du digital comme catalyseur de croissance. Le partage a été réalisé dans le but de faire acquérir des connaissances de haut niveau sur la réalité des start-up et leur développement.

Le parcours historique de TransNumerik révèle qu'en quatre ans d'exercice, la start-up s'est positionnée partenaire de l'année de Microsoft en 2022, en Côte d'Ivoire et au Sénégal. La performance a été bâtie en trois ans « en faisant en sorte que les ressources embrassent les valeurs. Car elles ne sont pas motivées par un salaire mais pour faire la différence », a dit Moby-Oury. Et, les ressources ont accès à la même formation et à la même expertise.

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Dans la stratégie de création de TransNumerik, son PDG a fait un choix décisif en s'associant à un partenaire avec plus de vingt ans d'expérience avec Microsoft. L'embauche des ressources locales pour chaque bureau étant essentielle, il s'est appuyé sur les spécificités des pays et leur culture pour bien s'y établir, sachant que pour chaque région, « l'appropriation culturelle et la connaissance du mode de fonctionnement des personnes sont un indicateur de succès ».

La structuration est essentielle

Les deux journées d'atelier ont mis en avant les efforts consentis par TransNumerik partant des erreurs et des victoires vécues ensemble, créant un sentiment d'appartenance à l'entreprise. Il appartient donc au leader d'impulser son équipe sachant qu'elle constitue la matière première. Un management efficace, la communication marketing, la gestion des données et l'état d'esprit de l'entrepreneur l'emmènent à atteindre ses objectifs.

Les mythes et réalités de l'entrepreneuriat développés par un Africain qui a choisi de faire un saut dans le vide, mû par l'énergie du désespoir avec une idée transformée en projet d'affaires. La patience, prendre le temps de comprendre le marché, être à son écoute, savoir pivoter à chaque fois.

La méthode Lean start-up qui consiste au build-measure-learn, bâtir, mesurer et apprendre, à adapter des services à sa clientèle cible en fonction des résultats obtenus. Patience et résilience entrent en ligne de compte, aiguisant la volonté manifeste de s'engager dans une direction en se donnant les moyens d'atteindre le but.

L'entrepreneuriat n'étant pas facile, la structuration est essentielle dès le départ. Ainsi, souligne Moby-Oury : « Nous avons réalisé très tôt une présence dans le web avec des stratégies, une identité qui représente nos valeurs ».

La charte graphique, la stratégie marketing, le ciblage des réseaux, la mise à jour du site web, la réalisation d'une série de webinaires pour attirer sur ses différents canaux et y avoir l'oeil pour rester en adéquation avec les besoins des personnes ciblées et pouvoir les aborder avec des sujets qui les intéressent a été la recette.

« Connaître son client, les personnes et les outils de marketing digital est essentiel pour un entrepreneur de sorte à pouvoir naviguer et réduire les coûts et permettre d'entrer en contact avec la cible qui va acheter les solutions et services proposés », affirme Moby-Oury.

En fin d'atelier, le rôle du régulateur a été défini avec les contributions des délégués de l'Arcep (Gabon), en l'occurrence Eugène Pamba Capochichi et de Serigne Abdou Kadhre Mbacke de l'Artp (Sénégal). Il a été évoqué l'encadrement et l'accompagnement des start-up, tout en jouant le rôle de médiateur entre les opérateurs des télécommunications et les utilisateurs ; l'homologation des outils pour assurer un service adéquat aux utilisateurs.

L'apport au niveau des Fintech, de l'intelligence artificielle et la cryptomonnaie pour un accompagnement personnalisé des start-up du domaine ; les avantages concurrentiels mis à disposition pour leur permettre d'émerger et leur fournir du contenu pour les aider à s'adapter aux règles et prétendre répondre aux attentes de l'environnement actuel sont essentiels.

« Les nouvelles technologies bousculant le statu quo, l'adaptation est importante pour la continuité et la pérennisation des missions des régulateurs », a indiqué en conclusion Moby-Oury.

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