Après les réserves soulevées par Me Salifou Beavogui, avocat des leaders du FNDC sur le procès opposant ses clients à Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l'homme, Me Moussa Diallo, avocat du garde des sceaux a répondu à son confrère.
« Il était question pour le tribunal de fixer la caution, condition de recevabilité de l'action. C'est quand l'action est reçue que les débats peuvent être ouverts et l'ouverture des débats commencent par l'identification de la personne poursuivie. Donc nous estimons puisque comme cette audience est prévue pour demain, on verra s'il sera là ou pas. Nous sommes convaincus que notre client y sera.
Mais, il n'y avait pas de raison d'être là parce que la parole ne devait être donnée à personne.Soyez tous rassurés qu'il sera là. Je pense d'ailleurs que ce serait mal connaître l'homme de penser qu'il peut se battre comme il le fait à tenter de rehausser la justice à un niveau jamais vu chez nous et ne pas lui-même venir ce mettre à la disposition de cette justice pour laquelle il se bat. Donc que tout le monde soit rassuré, demain le garde des sceaux sera devant le tribunal« .
En ce qui concerne les réserves de la partie adverse, Maître Thierno Moussa demande à son confrère d'éviter la spéculation qui selon lui, ne peut avoir pour effet que d'intoxiquer la cité.
« J'ai suivi le confrère dans son développement. Je pense qu'il faut être collé aux textes de loi. C'est l'article 460 du code de procédure pénal qui traite de l'audience qui s'est tenue aujourd'hui. Je l'ai entendu dire que la parole n'a pas été donnée à la partie civile qu'il représente parce que les avocats de monsieur Charles Wright que nous sommes ne pouvaient prendre la parole.
Mais je pense qu'il faut se convenir d'une chose, nous sommes tous d'accord que les textes de loi sont d'une interprétation stricte. Si un débat comme celui-ci ou comme celui que revendique les parties civiles devait être nécessaire dans la présente procédure à l'occasion de la fixation de la caution, je pense que le législateur aurait tout simplement pris le soin de dire que le tribunal fixerait cette caution après un débat contradictoire des parties. Mais ce n'est pas le cas.
Donc, il revient au tribunal de façon responsable, de façon souveraine de fixer le montant qu'il estime nécessaire pour couvrir les frais de la procédure et moi je ne fais pas de la spéculation, je vous dis ce que la loi dit ».