Hassan Cheikh Mohamoud a demandé à l'ONU de lever l'embargo sur les armes instaurés depuis 1992, le plus long de l'histoire des Nations unies.
La cheffe du programme alimentaire mondial a appelé à plus d'aide humanitaire car 7,5 millions de personnes en ont besoin. Mais problème, seulement 28% du budget a été financé cette année, le PAM va donc devoir couper ses aides de moitié.
Enfin, le président somalien, qui se prépare au départ définitif de la mission onusienne fin 2024, a demandé la levée totale de l'embargo sur les armes. Et pour montrer le sérieux de sa requête, Hassan Cheikh Mohamoud est venu en personne pour plaider.
Pour le président Hassan Cheikh Mohamoud, il est temps que le Conseil mette fin à l'embargo le plus long des Nations Unies car pour lui, la Somalie de 2023 n'a rien à voir avec la Somalie de 1992 qui a vu le régime de sanctions s'imposer. Il a donc demandé une réévaluation.
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Pour appuyer sa demande, le chef de l'État somalien a détaillé par le menu le dispositif de stockage des armes et des munitions mis en place à Mogadiscio, et leur gestion grâce à une base de données complète et centralisée, ainsi qu'un projet de loi réglementant la création, la possession ou le stockage des armes.
Il a été largement soutenu par les trois États africains du Conseil de sécurité : pour eux, il est crucial que la Somalie puisse lever une armée solide pour assumer ses responsabilités en matière de sécurité, et libérer les territoires encore aux mains des terroristes shebabs dans le centre du pays.
Mais le Royaume-Uni et États-Unis ont estimé que les objectifs de référence permettant une révision du régime de sanction n'étaient pas encore suffisamment atteints, ce qui compromet une levée de sanctions en septembre prochain.