Sénégal: Sédhiou / Prise en charge des enfants en situation de handicap auditif - 24 formateurs et inspecteurs à l'école du langage des signes

Des enseignants formateurs et des inspecteurs au nombre de vingt-quatre (24) ont pris part, ces cinq (05) derniers jours, à une session de formation en langage des signes. Ils sont investis d'une mission de démultiplication des aptitudes en la matière au niveau des écoles pilotes, en vue de la mise à l'échelle du projet. Celui-ci est dénommée «Faire l'Ecole», avec le financement de la Coopération italienne.

Cinq (05) jours pour devenir opérationnel en pédagogie de l'enseignement du langage des signes, dans le cadre de la prise en charge des élèves en situation de handicap auditif. Ce programme s'inscrit dans la mise en oeuvre du projet dénommé «Faire l'Ecole» et sur financement de la Coopération italienne. Lamine Sylla, le secrétaire général de l'Inspection d'académie (IA) de Sédhiou, a expliqué que «cette session de formation est destinée aux formateurs et aux inspecteurs sur le langage des signes qui vise à prendre les élèves souffrants d'un handicap auditif.

C'est un total de six écoles élémentaires dans la région de Sédhiou à savoir l'école de Bambaly et de Koussy dans le département de Sédhiou, de Inor et de Wandifa 2 dans le département de Bounkiling et Niagha et de Karoumbou dans le département de Goudomp. Et de trois collèges d'enseignement moyen que sont Simbandi Balante, Inor et de Djirédji», dit-il.

Il ajoute que la situation de référence implique toutes les formes de handicap, pour éviter toute approche stigmatisant. «C'est vraiment dans le souci de communiquer convenablement dans le cadre des enseignements/apprentissages. Ce sont toutes les situations de handicap qui sont répertoriées. Déjà la situation de handicap révèle toutes sortes de handicap dans la région de Sédhiou».

Au sujet de la prise en charge de ces déficiences, Moustapha Diouck, inspecteur de l'enseignement et assistant technique en éducation inclusive note qu'«aussi bien dans les écoles élémentaires que dans les collèges, les enseignants ne sont pas formés à la langue des signes, ni au braille ou à la discipline positive afin qu'ils puissent à leur tour former les enseignants des écoles pilotes du projet ; et plus tard aller vers la mise à l'échelle», dit-il.

Et pourtant, ce ne sont pas des contraintes qui manquent et ce malgré les performances en cours, a relevé l'assistant technique, Moustapha Diouck. «Il y a énormément de mauvais préjugés sur les déficiences des enfants si bien que les parents ont parfois peur de les amener à l'école et du fait aussi de la peur de certains enseignants à les prendre en charge».

Il faut toute une ingéniosité, avec ce langage des signes, pour y arriver, a notamment indiqué François Manga, formateur et interprète en langue des signes. «C'est toute une technicité car dans l'apprentissage je parle et en même temps je signe. Les paroles sont accompagnées de signes. Ce sont en fait des codes bien connus et par les élèves et par les enseignants de sorte que chacun se retrouve dans le discours de la langue des signes», a souligné François Manga.

Les bénéficiaires, au nombre de 24 formateurs et inspecteurs, se chargeront de démultiplier ces aptitudes, en vue de la mise à l'échelle de ce projet.

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