La cérémonie d'ordinations s'est tenue le 17 juin dernier à la Cathédrale oecuménique de Kyriakidès et présidée par Mgr Claude Lah.
Tout est bien qui finit bien. Il est environ 13 heures. L'esplanade de la Cathédrale oecuménique de Kyriakidès est prise d'assaut par des familles des ordinands qui exultent. C'est la fête. La joie déborde. Ça se voit sur des visages et ça se sent sur les faits et gestes. La chorale du talon virginal des béatitudes venue de Zamengoe (banlieue de Yaoundé) n'a pas arrêté d'exécuter des chants de victoire. L'on danse et chante à l'unisson en élevant la voix au ciel et en remerciant Dieu pour ses bienfaits.
La raison est toute simple. Basile Mevoa, Come Mama, Michel Archange Mbida et René Sylvain Owona viennent d'être ordonnées prêtres de l'Eglise Vieille catholique, Obédience d'Utrecht. L'évêque, Mgr Claude Lah a présidé la cérémonie. Le président du comité d'organisation, Mgr Christian Amala se réjouit d'une belle célébration sans fausse note. « Nous les membres d'organisation sommes heureux d'avoir porté à l'église de la plus belle des manières ces quatre nouveaux prêtres », a-t-il mentionné.
Pour Mgr Christian c'est un heureux couronnement après plusieurs nuits sans sommeil. « Quand on est ordonné prêtre, on devient un autre Jésus Christ, et on travaille pour la sanctification de l'humanité », a déclaré le père Come Mama. Face à la presse, il dit qu'il n'y a pas quelque chose de plus beau, de plus grand sur la terre que cela.
Avant d'être promus au graal, les quatre nouveaux prêtres sont passés par toutes les séquences et temps forts dignes d'une célébration de la messe d'ordination. Couchés à plat-ventre, agenouillés, les ordinands se sont montrés respectueux et prosternés devant le Christ, leur roi. Ils se sont avant toute chose engagés par un sermon devant Dieu omniprésent, et devant les hommes.
Ensuite a suivi le rituel d'imposition des mains et la prière d'ordination. Passés cette phase, les nouveaux prêtres ont marqué un temps de répit, à l'effet de se revêtir des nouvelles parures (étole, chasuble et autres attributs de prêtres). Portés en triomphe par l'assemblée, ils ont suivi la phase de l'onction des mains et bien d'autres cérémoniales qui légitiment leur entrée dans la charge sacerdotale.
L'un des moments phares de la cérémonie était la partie homélie dirigée par l'évêque. Il est parti du prétexte que fait que les fils et filles Bangangté, dont il est originaire, soient divisés. D'ailleurs, le roi, S.M Njimoluh Seidou Pokam l'a reconnu en décembre 2022, au cours de la 3e édition de leur Congrès mondial. A cette occasion, le monarque appelait ses enfants à la réconciliation.
D'alors nouvellement sacré évêque de l'Eglise Vieille catholique, obédience d'Utrecht, Mgr Claude Lah y avait prié pour le peuple et annonçait une messe pontificale pour plus de synergie dans l'action. Dans la même veine, le Cameroun faisant face à plusieurs crises, surtout dans ses régions anglophones et septentrionales. Le prélat a pris la voie de la prière pour unir là où les hommes sont divisés, et invoquer la paix où la guerre sème la terreur.
« C'est en ma qualité d'évêque de cette église vieille catholique dont la succession apostolique valide qui a fait moi le premier évêque de l'histoire des peuples bangangté et bamoun », déclare-t-il. Il ajoute avoir proposé aux autorités locales de prier avec le peuple bangangté afin d'apporter sa modeste contribution spirituelle à la consolidation des liens de fraternité entre les fils et les filles de ce terroir. L'évêque ajoute : « rien ne peut nous empêcher de prier pour la réconciliation, puisque la prière du croyant ne connait point les limites géographiques ». La raison étant qu'à partir de cette cathédrale, les intentions de prière sont destinées pour la réconciliation de l'humanité toute entière.
Par la suite, il implore la paix au Cameroun, enclin à des crises multiformes qui sont des entraves à son développement. Dans ce contexte, il demande au peuple camerounais, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, de l'intérieur et de l'extérieur, de se mettre à genoux, et de se laisser réconcilier par Dieu.
