Dakar — L'Italie a signé jeudi avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) un accord visant à promouvoir la main-d'oeuvre de la migration intrer-régionale, le développement socio-économique et la mobilité des jeunes d'Afrique de l'Ouest, a constaté l'APS.
Cet accord signé à Dakar porte sur un projet dont le but est d'encourager une mobilité transnationale « sûre, ordonnée et régulière ». Il sera exécuté durant trois ans dans quatre pays, que sont le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau, pour une enveloppe totale de deux mille milliards de francs CFA.
Il devrait aussi permettre d'équilibrer l'offre et la demande du travail pour soutenir l'emploi des jeunes et la génération de revenus.
Pour ce faire, ce projet se propose d'améliorer le développement socio-économique et la mobilité inter-régionale des zones rurales par le biais des programmes dirigés par des jeunes.
« Il s'agit, grâce à ce projet, de lutter contre les trafics humains et de fournir ensemble des efforts, mener à bien cette lutte », a déclaré l'ambassadeur d'Italie au Sénégal, Gionvani De Vito, lors d'une conférence presse organisée à cette occasion.
Le diplomate italien a soutenu que le but poursuivi dans ce projet, est d'offrir des opportunités d'emploi aux jeunes des pays concernés.
« On doit faire des efforts pour lutter contre les trafics des êtres humains et créer des opportunités d'emplois décents pour les jeunes », a-t-il ajouté.
Le directeur régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Christophe Gascon, a pour sa part noté que ce projet vise à combler le besoin lié à l'absence d'opportunités d'emploi dans cette partie de la sous-région.
« Ce projet ne garantit pas un travail, mais offre des opportunités visant à en trouver », a-t-il laissé entendre, saluant le dynamisme des jeunes d'Afrique de l'Ouest, qui doit, à ses yeux, être accompagné de possibilités d'apprendre pour pouvoir trouver du travail.
« Cette convention qui vient d'être renouvelée avec le Sénégal vient à son heure, car actuellement, nous sommes en train d'assister à une certaine tragédie concernant les jeunes qui s'adonnent à la migration irrégulière », a indiqué la conseillère technique du ministère chargée des Sénégalais de l'extérieur, Aïssatou Teigne Diouf Niang.
Pour cette dernière, le Sénégal a besoin de ces genres de projets non seulement pour pouvoir fixer les jeunes sur place, mais aussi pour les aider davantage à faire des formations et à participer au développement socio-économique.
« Tout ceci ne fait que renforcer des initiatives déjà prises par le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère des Affaires étrangères. Nous nous engageons à faire tout pour accompagner le projet pour que les jeunes s'en approprient », a-t-elle fait valoir.