Le président de la Fondation éponyme parle des objectifs de cette organisation et pose un regard sur la Campagne chirurgicale gratuite des enfants de moins de 18 ans, en partenariat avec des médecins de l'ONG espagnole « Surgeon in Action » à Yaoundé.
Quels sont les objectifs de la Fondation qui porte votre nom ?
Nous avons effectué notre première sortie comme Fondation en 2017. La Fondation date déjà de six ans. Son objectif est d'aider les plus nécessiteux. Moi-même à la base, je suis le produit d'une Fondation par laquelle je suis passé. Je pense que c'est aussi une façon de tendre la main à mes jeunes frères, à mes cadets. Je viens d'une famille moyenne. Et lorsque tu arrives à un certain niveau, tu as le devoir d'aider ceux qui sont dans le besoin, comme le font nos aînés. Déjà, je tiens à les remercier tous. Je ne peux pas citer de nom, parce que la liste est longue.
En deux ans, vous avez redonné du sourire à des enfants qui étaient en difficulté sur leur état de santé. Que ressentez-vous de vous rendre compte du bonheur que vous procurez aux concernés et à leurs familles et êtes-vous satisfait du travail qui a été fait ?
Honnêtement, je suis très satisfait du travail qui a été fait. 600 enfants en deux ans, si on pouvait faire le chiffre de 1000 enfants en six mois, ce serait l'idéal. Sauf qu'il y a les conditions dans lesquelles on est, et le programme surchargé de chacun. Déjà à la Fondation, il n'y a pas qu'André. C'est certes mon nom qui est mis en avant et derrière il y a beaucoup de gens qui travaillent, qui se sacrifient, qui nous aident beaucoup.
Si à ce jour, on a pu faire 600 opérations, c'est déjà grâce à cette équipe de personnes qui sont chaque jour sur le terrain. Sans ces personnes qui travaillent pour la Fondation, ce ne serait pas possible. Je suis vraiment satisfait du résultat et je pense qu'on pourra multiplier ce nombre par 10, par 100 les années à venir.
La campagne se passe à Yaoundé. Pourra-t-on s'attendre à voir cela se prolongerer dans les autres villes ?
On pourra se retrouver ailleurs. Mais, pour l'instant, on a privilégié Yaoundé, d'autant plus que c'est plus facile pour les Camerounais de rallier la capitale et de recevoir ce service-là. Mais, je verrai avec mon équipe et le Pr Ngatchou et tous ceux qui travaillent pour la Fondation et les partenaires, si on peut délocaliser la campagne pour d'autres régions. Pour le moment, ce n'est pas encore d'actualité. Mais après, on pourra le faire.
Il y a eu un cas spécifique qui vous a été présenté spontanément. Qu'entendez-vous faire pour cet enfant ?
Je vais faire quelque chose pour cet enfant. Je dois échanger avec le Pr Ngatchou et avec nos invités (l'équipe de neuf médecins de l'ONG espagnole « Surgeon in Action », ndlr) pour voir comment on pourra gérer la situation. C'est vrai, c'est une situation délicate (une cicatrice rétractile du cou ; une mauvaise cicatrisation au niveau du cou, après une grave brûlure au corps, qui fait que l'enfant est complètement bloqué. Il a du mal à parler, à manger). D'après les informations qui m'ont été données, l'enfant doit être évacué pour recevoir les soins du côté de l'Espagne.
Nous, en tant que Fondation, allons essayer de faire le nécessaire. On devra échanger avec les parents, parce qu'il faudra aussi un accompagnateur. L'enfant est mineur. Le faire partir maintenant est quelque chose de bien. Nous ne sommes pas seuls à prendre la décision. Nous prenons aussi l'accord des parents et voir lequel d'entre eux devra faire le déplacement.