Afrique de l'Ouest: Economie sénégalaise - La croissance attendue à 9,9% en 2024

L'économie Sénégalaise reste résiliente, malgré les chocs extérieurs très pesants ces trois dernières années. C'est ce que renseigne la Banque mondiale qui a procédé hier, mercredi 21 juin 2023, à Dakar, au lancement du Rapport annuel sur la Situation économique du Sénégal.

L'économie sénégalaise tient bon et ce malgré les chocs exogènes liés à la pandémie de la Covid-19, de l'affaiblissement de la demande extérieure, de l'augmentation des prix des denrées alimentaires et énergétiques en liaison avec la crise Russo-Ukrainienne et le durcissement des conditions d'accès au marché financier régionaux et internationaux.

Tous ces facteurs pesants ont ralenti la croissance de 6,5% en 2021 à 4,2% en 2022. «Nous avons relevé un ralentissement de la croissance de 6,5% en 2021 à 4,2% en 2022».

Et cela est dû, du côté de l'offre, au fait que l'activité économique était affectée par les aléas du climat, tout comme du côté de la demande, à une décélération de l'investissement privé, mais également des exportations, a expliqué, hier mercredi, Hélène Ba, économiste à la Banque mondiale.

A moyen terme, il est attendu un rebond de la croissance économique au Sénégal, en 2024, grâce à l'exploitation des hydrocarbures, «la croissance devrait s'établir à 9,9%», soutient la Banque mondiale. Toutefois, toutes ces prévisions sont sujettes à des «risques macroéconomiques importantes ; l'assainissement budgétaire reste également importante pour le Sénégal ;

le respect de la feuille de route pour la suspension des subventions d'électricité également ; l'adoption de la réforme visant la viabilité de la dette surtout dans un contexte de durcissement des conditions d'accès aux financements ; la nécessité de revoir la politique de lutte contre la vulnérabilité en termes de ménages pauvres pourrait se révéler inefficace en termes de chocs».

54% DE VULNERABILITE

Il ressort dudit Rapport de la Banque mondiale un taux de vulnérabilité de 54%. Sur ce taux, la Déléguée générale à la protection sociale et la solidarité nationale a reconnu qu'il y a un problème de ciblage tel que l'a souligné la Banque mondiale. Non sans saluer les efforts du gouvernement, avec le Registre national unique puisqu'il était là avant la Covid-19.

Et ce registre a permis d'aller plus vite dans les subventions, avec 542.000 ménages et le ciblage complémentaire ne portait que sur 440.000 ménages. Donc, «ce Registre national unique (Rnu) a été très utile à la réactivité du gouvernement pour le soutien aux populations vulnérables», a admis la Déléguée générale, Aminata Sow.

Avec ce dispositif, le Rnu, «le gouvernement a décidé de le porter à 1 million de ménages. Ce qui ne signifie pas 1 million de ménage pauvres, mais de ménages vulnérables (ménages dans l'extrême pauvreté, ménages dans la pauvreté et ménages dans la vulnérabilité)», a-t-elle expliqué.

Elle ajoute : «Aujourd'hui, le processus d'extension de la Rnu se poursuit, tout comme son processus de mise à jour sur une période de 4 ans». Revenant sur le ciblage, elle rappelle que ce sont les communautés qui ont la charge de dresser une liste sur la base d'un quota attribué. Lequel quota est déterminé sur la base d'une cartographie de la pauvreté, par l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).

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