Guinée: Crise des taxis motos à Labé - Entre trahison et règlements de compte

Depuis de longs mois, le couple commune urbaine de Labé et syndicat des taxis motos de Labé est dans les soubresauts d'une cohabitation difficile qui laisse entrevoir le divorce.

Les deux dernières semaines sont venues confirmer cette cohabitation difficile notamment avec la sortie spontanée de certains conducteurs de taxis concernant le passage du prix du gilet de 30.000 à 100.000 francs qui ont fini devant les autorités de la commune et auxquels le maire a promis que les autorités feront ce qu'ils veulent.

À cela s'ajoute les audio qui circulent et où dans des réunions occultes le maire et ses proches conseillers haranguent des conducteurs de taxis à qui ils promettent monts et merveilles.

Dans cet imbroglio, Thierno Abdourahmane Diallo secrétaire général de la session syndicale CNTG taxis motos a vite fait de pointer un doigt sur la commune comme acteur de l'ombre de ces remous.

Après des frictions entre acteurs de la corporation soldée par des blessures et des interpellations beaucoup de gilets oranges ont signifié leur désapprobation du syndicat et entendent se réunir sois la coupe d'une nouvelle entité et les dissidents mettent déjà les petits plats dans les grands en ayant mis sur place une équipe provisoire pour parler à leur nom.

Depuis, le syndicat en place a promis une résolution discrète de l'affaire et a posé des gestes mais cela ne semble pas suffire.

"Le prix du gilet a baissé, des 100.000 annoncés qui concernaient à la fois le gilet, la formation sur le code de la route et la plaque mais la base pour laquelle nous sommes là a émis la volonté de voir la formation suspendue on a adjugé et nous sommes revenus à 80.000..."

Il court des bruits depuis quelques jours qu'un nouveau syndicat est en gestation et réunit des dissidents, chose pour laquelle Thierno Abdourahmane Diallo est revenu: "même s'ils voulaient créer un syndicat ils sont libres qu'ils sachent juste qu'il y a une procédure à suivre car n'est pas syndicat qui le veut, donc s'ils se retrouvent dans une chambre de la commune et disent qu'ils ont créée un syndicat je ne sais pas quel est ce syndicat.

Les syndicats sont des partenaires des autorités et il ne revient pas aux autorités de créer ou de dissoudre un syndicat..."

Tout en se disant focus sur les textes syndicaux, Thierno Abdourahmane Diallo rappelle qu'il n'y a que deux syndicats à Labé notamment : la CNTG et l'USTG.

À la question de savoir s'il croit que la main de la commune est sensible derrière cette dissidence, la réponse du jeune homme est dépourvue du moindre doute: "Ce n'est même pas la commune qui pousse, mais c'est elle qui a créée le syndicat..."

Du coté des dissidents, le message est contraire Thierno Mamoudou Diallo y va de ses arguments: "jamais! On n'a jamais été incité par la mairie, l'idée est partie de nous conducteurs de taxis motos.

Pour le moment nous avons 65 membres dont 37 qui travaillent de façon temporaire à nous représenter devant les autorités..."

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