Les syndicats du secteur de l'éducation du Sénégal, du Ghana, du Nigéria et de la Zambie, membres de l'Internationale de l'Education (IE), réunis les 21 et 22 juin dernier à Accra, dans le cadre d'un Forum sur le Financement de l'Education, ont formulé plusieurs recommandations pour une meilleure qualité de l'éducation, informe un communiqué qui nous est parvenu.
«Nous réaffirmons notre détermination et engagement à faire pression sur les gouvernements africains, afin qu'ils garantissent une éducation publique de qualité pour tous et toutes en augmentant le financement national de l'éducation, y compris par le recours à une fiscalité équitable et progressive», lit-on dans le communiqué.
Mieux, les syndicalistes ont invité «les institutions financières internationales, en particulier le FMI et la Banque Mondiale, à cesser d'imposer des mesures d'austérité et des conditions de prêt préjudiciables aux gouvernements africains» et «exhorté les Nations Unies, les institutions financières internationales et régionales et les partenaires au développement à annuler la dette des pays africains».
Les syndicats du secteur de l'éducation, membres de l'Internationale de l'Education, ont également demandé aux «gouvernements africains à atteindre ou dépasser les exigences de financement de l'éducation convenues au niveau international, à savoir au moins 6% du PIB et/ou au moins 20% du budget national, à investir dans les infrastructures scolaires, les enseignants et le personnel d'appui à l'éducation, à réglementer et à limiter les activités des prestataires privés d'éducation à but lucratif».
L'International de l'Education a rappelé, entre autres, son «but qui est de garantir le droit à une éducation de qualité pour tous et toutes grâce à des systèmes d'éducation financés réglementés par l'État», «les différentes résolutions du Congrès Mondial de l'IE appelant au financement public de l'éducation», «l'engagement de l'IE et de ses organisations membres dans le projet dénommé Alliance Taxe et Education (TaxEd)».
Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), représenté par son secrétaire général, Amidou Diédhiou, ainsi que d'autres du Sénégal, ont pris part à la rencontre.