Afrique: Brics - Moscou réagit à la demande d' Emmanuel Macron de participer au Sommet d'Afrique du Sud

Le sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) prévu en août, en Afrique du Sud, fait déjà l'objet d'une polémique. Alors que le président français, Emmanuel Macron, aurait souhaité y participer, la Russie juge inappropriée la présence d'un dirigeant ayant adopté une politique « hostile » envers elle.

Depuis que la Russie a déclaré la guerre à l'Ukraine, le président français, Emmanuel Macron, n'a jamais caché son soutien à Kiev et son opposition à cette « opération spéciale » russe. Ce soutien passe mal chez les responsables russes, à leur tête le président Vladimir Poutine. La France, ainsi que d'autres pays de l'Union européenne et les États membres de l'Otan menés par les États-Unis, sont en guerre diplomatique, mais aussi et surtout économique contre la Russie.

C'est dans ce contexte que les chefs d'État des cinq pays membres du groupe des Brics s'apprêtent à se réunir en sommet, en août prochain, en Afrique du Sud. Un sommet qui étudiera plusieurs questions, notamment celle concernant la demande d'adhésion. L'Arabie saoudite, l'Iran, l'Argentine, les Émirats arabes unis, l'Algérie, l'Égypte, le Bahreïn, l'Indonésie ainsi que deux pays d'Afrique de l'Est et un autre d'Afrique de l'Ouest (sans les citer) ont exprimé leur intérêt à rejoindre les Brics.

Ce sommet pourrait également voir la participation de la France, un pays qui ne fait pourtant pas partie du groupe. En effet, la ministre des Affaires étrangères française a indiqué, le 20 juin, avoir fait connaître à Pretoria « la disponibilité et l'intérêt » du président Emmanuel Macron à participer au prochain sommet. « J'ai fait état à mon homologue, Mme Pandor, de la disponibilité du président et de son intérêt à poursuivre le dialogue que la France entretient avec les Brics», a déclaré Catherine Colonna au terme d'une visite officielle en Afrique du Sud.

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Membre fondateur et influent du groupe des cinq, la Russie affiche son veto à la présence du président français au sommet des Brics. « Le pays hôte est libre de déterminer lui-même la liste des invités, mais après consultation de tous les pays Brics », a déclaré, le 22 juin, le vice-ministre des Affaires étrangères, Ryabkov. Et de souhaiter que l'Afrique du Sud la comprenne . « Nous espérons que notre point de vue sera pleinement accepté », a-t-il précisé.

« Il est clair que les chefs des États qui mènent une politique aussi hostile et inacceptable pour nous, qui arguent avec tant d'insistance et avec conviction que la Russie doit être isolée sur le plan international, qui partagent la ligne de l'ensemble de l'Otan prônant notre prétendue défaite stratégique, un tel leader n'est pas convenable en tant qu'invité des Brics », a argumenté Sergueï Ryabkov en faisant référence au président Emmanuel Macron.

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