Afrique: Société - Le Power Slap débarque au Congo

"Je te donne une claque dans la « gueule », tu me mets une claque dans la mienne". Non, ce n'est pas une vulgaire bagarre dans un nganda, c'est le Power Slap et le premier concours de cette discipline vient fraîchement de débarquer à Ponton la belle.

Le Power Slap vient de faire sa première apparition en République du Congo le 17 juin, près de la Côte sauvage à Pointe-Noire, et le concours de cette discipline a de quoi alimenter les polémiques. Les non initiés se demandent probablement ce qu'est le Power Slap et pourquoi est-il autant controversé.

Reprenons dès le début : Power Slap n'est autre qu'un concours de gifles, inspiré par les pays de l'Est et propulsé aux Etats-Unis par Dana White, boss de la plus prestigieuse organisation de MMA (Mixed Martial Arts), un sport de combat faisant fureur dans le monde. En janvier dernier, Dana White flaire « le bon coup » et lance depuis Las Vegas la Power Slap League dont la première saison s'est achevée en mars. Supposée divertissante et spectaculaire pour le téléspectateur, la chaîne de télévision américaine TBS en aura fait une émission de téléréalité de huit épisodes : Power Slap, Road to the Title. C'est un succès !

Pour comprendre les règles du concours, rien de plus simple. Trois rounds de soixante secondes où deux adversaires s'affrontent. Le striker, ou si vous préférez « donneur » de claque, balance à son adversaire, debout face à lui et mains dans le dos, une gifle à main nue, façon Obélix, au « receveur » avec l'objectif de le mettre Knock Out avant que les rôles ne s'inversent. Fin du premier round.

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Rien de technique ni d'artistique, il suffit de savoir taper fort et d'encaisser en retour des coups assénés en pleine puissance sur la joue. La violence de ce type de concours a immédiatement divisé, on s'en doute bien, l'opinion publique ; les pratiquants des arts martiaux dénonçant de leur côté une discipline sans éthique, avec l'interdiction de se défendre et d'esquiver la brutalité des coups reçus. Quant aux professionnels de la santé, ils ont aussitôt pointé du doigt le risque évident de commotions cérébrales, notamment en raison de la rotation du cerveau lors de l'impact.

L'apparition de ce « sport », pour le moins primitif, pose donc question en République du Congo et divise « les pour et les contre ». On aime ou pas. Certains parlent de spectacle, concédant néanmoins qu'il soit orchestré par une certaine violence, d'autres parlent d'une compétition sportive aux règles on ne peut plus viriles mettant en lumière la capacité de résistance à la douleur, d'autres encore jugent de la stupidité et la dangerosité de cette discipline, avec l'espoir qu'elle ne fera pas d'émules dans nos établissements scolaires. A chacun son avis mais, à tout prendre, autant en être simple spectateur que solide compétiteur !

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