Congo-Brazzaville: Conférence « Femme revêt ta couronne » - La révolution par la pensée

Après le succès de la première édition tenue l'an dernier, présidée par Aïchatou Djibrilia Bouakou M. Bopaka, la seconde édition de « Femme revêt ta couronne » a réuni, le mois dernier à Brazzaville, une cinquantaine de femme sur le thème « Comprendre son passé pour rectifier son présent et préparer efficacement son futur en devenant une solution ».

La rencontre a permis aux nombreuses partcipantes de comprendre qu'il fallait abandonner des pans de leur passé, renoncer à ce qui empoisonne leur vie. Lors de l'atelier de guérison intérieure, Aïchatou Djibrilia Bouakou M. Bopaka a initié un moment de méditation où les participantes ont répondu à des questions qui ont suscité de vives émotions (pleurs, forts témoignages en rapport au passé, craintes, doutes...) et qui par la suite a été suivi de belles décisions. "Aucune blessure aussi profonde et douloureuse soit-elle n'est incurable. Si les blessures peuvent se transmettre, alors la guérison aussi peut être transmise », a-t-elle laissé entendre, elle qui a été abusée sexuellement dès l'âge de 4 ans par différents membres de sa famille.

Autre thématique, « Investir sur soi, une clé essentielle à la réussite ». La leçon que l'on peut retenir de l'intervention de Sabrina De Safia Nsoli, coach en éveil de conscience, fondatrice de la plateforme Femme solution, rédactrice social media manager et auteure du livre « Devenir une solution », est celle de ne pas « se définir pas par rapport à ce qu'on dit de vous, et ne laissez personne vous ôter votre joie ».

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Par ailleurs, Lareine Onobiono, artiste, oratrice camerounaise et fondatrice du ministère Restauration, a invité les participantes à se reconnecter et mettre de l'ordre dans leur vie. Pour avoir été longtemps humiliée et privée de liberté par son père, ses parents étant divorcés, elle écrit et chante pour noyer son chagrin. « L'écriture a mis la lumière dans ma vie, et j'ai compris que ce que nous recherchons est en nous et non à l'extérieur. Donc, pour pouvoir aimer les autres, on devrait avant tout s'aimer, sans cette acceptation de soi, il est difficile d'apprécier les autres », a-t-elle conseillé.

Adry Belo, coach et formatrice, a quant à elle encouragé les participantes à prendre soin de leur santé mentale, la paix intérieure afin d'être restaurée, repositionnée pour devenir une solution pour les autres. Elle pense que cette prise de conscience devrait être suivie par l'autonomie financière. Un avis que partage Lenda Sitou Milandou, magistrate, membre de l'association « Femmes juristes du Congo ». « S'autonomiser c'est s'autoriser le changement, car il permet, entre autres, d'avoir de l'estime de soi, d'oser mener des actions pour s'en sortir ", a laissé entendre cette dernière.

S'appuyant sur la Bible, Maman Credo, qui multiplie ses actions auprès de la femme démunie via le festival Zaba, a fait savoir que « la Bible recommande à la femme d'être une aide, non une charge comme on le voit ces derniers temps ». Elle soutient le travail des femmes en favorisant leur autonomisation et leur épanouissement.

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