L'accès durable à l'eau potable pour la population de la ville-province de Kinshasa constitue l'un des challenges importants pour le Gouvernement de la RDC. Le Ministère des Finances, en étroite collaboration avec la Régideso, a organisé la table ronde des bailleurs de fonds, ce jeudi 22 juin à l'Hôtel Memling.
Il s'agissait de la remise sur pieds du projet d'élaboration du schéma Directeur de Gestion Intégrée des Eaux Urbaines de Kinshasa et Etude de faisabilité pour l'approvisionnement en Eau potable de Kinshasa-Ouest. L'objectif est de fournir aux différents bailleurs de fond et d'autres acteurs concernés, un cadre de référence pour la planification des investissements des infrastructures d'eau et d'assainissement à travers le plaidoyer, qui devra appuyer un soutien financier aux activités proposées par le Schéma Directeur.
C'est dans le mot d'ouverture de la Vice-ministre des Finances, O'neige N'Sele, que tous les participants ont témoigné leur pleine volonté commune de travailler ensemble pour rélever les défis actuels dans le secteur de l'eau.
En effet, il est attendu que soit mobilisé, à travers la présente table ronde, les financements requis pour la réalisation des actions et d'infrastructures prioritaires retenues dans le secteur de l'eau, de l'assainissement et dans des domaines connexes.
C'est suite à la dégradation progressive et la qualité rendue par les usines de traitement à travers la RDC, marqué par la pollution bactériale des eaux, des matières en suspension et des déchets solides, que la Régideso a pris conscience de la nécessité de mobiliser tous les acteurs concernés dans la sauvegarde environnementale, une ambition qui dépasse largement ses prérogatives.
Le Directeur Général de la Régideso, M. David Tshilumba, a jugé qu'il était nécessaire de conjuguer le mal qui impact gravement l'exploitation et menace l'existence de l'entreprise. Il a soutenu l'effectivité de cette table ronde, qui remonte aux contrats préalablement signés entre la RDC et différents partenaires du secteur, sur base d'un projet pilote dont l'accord avait été conclu le 14 septembre 2015 pour un montant de 1.8 millions d'euros.
Ainsi que de l'unité de gestion du projet UGB, logé en son sein et le suivi est assuré par le comité technique de suivi institué par l'arrêté ministériel 11 du 22 janvier 2016.
«En dépit de plusieurs difficultés rencontrées dans le déroulement du projet, dont le problème d'opérationnalisation du comité technique du projet et la pandémie du Covid-19, ils sont heureux de disposer aujourd'hui de tous les livrables de ces différents contrats qui sont à l'ordre du jour. La planification et la mise en oeuvre de ce projet et de ces activités, la concrétisation de cet ambitieux schéma, permettra de contribuer au bien-être et au changement qualitatif du cadre de vie et l'amélioration des conditions sanitaires des populations de Kinshasa», a-t-il affirmé. Avant d'insister sur le fait que, outre la fourniture des services d'alimentation en eau potable, l'assainissement durable sera marqué principalement par la transformation et valorisation industrielle des déchets des eaux usées.
Pour le Directeur Général Adjoint et Représentant-pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), cet approvisionnement est à prendre en considération. Dans le même ordre, il a rappelé que la BAD poursuit son engagement actif dans le secteur de l'eau et de l'assainissement, conformément aux orientations stratégiques, mais aussi l'une des grandes priorités qui est relative à l'amélioration de qualité de vie de la population de Kinshasa-Ouest qui compte près de 3.5 millions d'habitants.
Enfin, il a réitéré la disponibilité de la BAD pour accompagner le Gouvernement et l'implication de la communauté des bailleurs ainsi que du secteur privé.