Les solutions contre l'infertilité existent à Madagascar. Des centres de procréation artificielle proposent des méthodes plus simples et à moindre coût.
Avoir un enfant pour les couples qui ont de la difficulté à en concevoir est de plus en plus simple. Les méthodes ont évolué, et les coûts ont diminué. « On a mis au point une méthode pour le traitement de l'infertilité qui a subi des modifications successives au fil des années, en arrivant à une simplification et une réduction significative des coûts. Il s'agit d'une méthode d'insémination qui peut être appliquée dans un grand nombre de cas.
A cause du prix modeste de 300 000 Ar, elle est accessible aux couches faibles de la population », note le Dr Léonardo Fomilgi, un médecin spécialiste en gynécologie. Une insémination artificielle est recommandée dans presque tous les cas d'infertilité, sauf dans les cas de trompes bouchées, d'aménorrhées, de ménopause précoce, de malformations utérines prononcées, ou en l'absence de l'utérus.
Elle consiste à introduire des spermatozoïdes dans la cavité utérine à l'aide d'un cathéter très fin, au moment de l'ovulation. Elle peut être effectuée avec le sperme du mari ou le sperme d'un donneur, dans le cas d'azoospermie. En effet, l'infertilité d'un couple ne provient pas forcément de la femme. Car il arrive que ce soit le mari qui est stérile, faute de spermatozoïde. C'est ce qu'on entend par azoospermie.
Procréation
Mais il y a toujours des solutions pour le couple, avec l'avancée des sciences. Le mari et la femme ont le choix entre l'insémination artificielle, la fécondation in vitro. « Le taux de succès de l'insémination est d'environ 10% par tentative. Mais ces tentatives peuvent être répétées, en cas d'échec, arrivant à un taux de succès cumulatif de 50% après six tentatives», souligne le Dr Leonardo Fomilgi.
Plusieurs couples ont déjà réussi à avoir des enfants avec ces méthodes, à Madagascar. Car les centres spécialisés dans la conception d'un enfant sont de plus en plus nombreux dans la capitale. Le Dr Leonardo Fomilgi, par exemple, travaille avec le centre médical et maternité Mimosa (C3M) à Analamahitsy et à Itaosy Atsimondrano. Ce médecin italien est venu à Madagascar avec son équipe, en ce mois de juin. Il reviendra pour une énième campagne de procréation artificielle, au mois de septembre- octobre.