Le message de la 60eme assemblée générale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), publié jeudi 22 juin à Lubumbashi conclut que « Le processus électoral est mal engagé » en RDC. Elle s'inquiète également la persistance de l'insécurité et des tensions politiques.
Les évêques catholiques déplorent « le refus » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de répondre favorablement à deux inquiétudes :
l'inexistence d'un cadre de concertation tripartite (Majorité, opposition et société civile), "idéal pour clarifier la problématique des centres d'inscription des électeurs qui n'ont pas été retrouvés sur le terrain, la question du matériel électoral détenu par des personnes non qualifiées, la situation de l'exhaustivité des données des centres d'inscription ayant connu des dysfonctionnements"
l'absence d'une contre-expertise crédible par un organisme international spécialisé pour auditer le fichier électoral.
Si la CENI ne donne pas un minimum de garantie de transparence, les évêques catholiques menacent de ne pas accompagner le processus électoral en cours, notamment dans le cadre de l'observation électorale conjointe avec l'Eglise du Christ au Congo (ECC).
Intolérance politique
La CENCO note par ailleurs « un recul déplorable, caractérisé par la répression violente des manifestations de l'opposition, la restriction des mouvements des opposants, des tentatives des projets de loi discriminatoires, l'instrumentalisation de la justice et les arrestations arbitraires ».
Pour la CENCO, le peuple n'acceptera par un empêchement purement politique de qui que ce soit de se présenter comme candidat aux élections.