Trois villages sont actuellement vidés de leurs habitants dans le groupement Mufuni Shanga, dans la chefferie des Bahunde, territoire de Masisi (Nord-Kivu), ont annoncé des sources locales vendredi 23 juin.
C'est à la suite de l'insécurité occasionnée par deux factions des groupes armés locaux, communément appelés les « Wazalendo », qui se disputent le contrôle des villages Kisharo, Ruzirantaka, Kaliki, qu'ils occupent depuis plus de quatre mois.
Il s'agit notamment des combattants de l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), de Janvier Karahiri et ceux de l'Union des Patriotes Congolais pour la reconstruction du Congo (UPCRL). Celle-ci est une nouvelle milice qui a vu le jour dans le territoire de Masisi.
Ces deux factions de la force d'auto-défense se regardent en chiens de faïence depuis plusieurs semaines.
La société civile locale ainsi que les responsables coutumiers se disent inquiets.
« Nous dénonçons avec la dernière énergie et rappeler aussi aux autorités que le cas qui se trouvent dans les villages de Kisharo-Rizurantake; là où les Wazalendo ne s'attendent pas. La population accepte de quitter le milieu pour ne pas céder à la mort », a déclaré le président de la société civile de Mfuni Shanga, Jean de Dieu Baramikwa.
Ces combattants ont notamment installé leurs positions avancées à l'entrée de chaque village, où ils ont dressé des barrières illégales et font payer des taxes aux passants.
A la tombée des nuits, lors de leurs missions des patrouilles, ces deux groupes s'affrontent régulièrement, affirment les mêmes sources.
Radio Okapi a tenté en vain de joindre le porte -parole du secteur opérationnel Sokola II, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko, pour avoir sa version.