La Réserve des faunes à Okapi (RFO) dénonce la perte de plus de 400 hectares de son espace à la suite des activités humaines. Elle tire la sonnette d'alarme dans son communiqué de presse publié jeudi 22 juin à l'occasion de la journée mondiale des forêts tropicales.
Le communiqué fait état de la destruction du patrimoine de cette aire protégée, marquée par:
une forte expansion d'activités agricoles dans les zones délimitées à l'intérieur de la Réserve
l'abattage des arbres pour la production de charbon, communément appelé « Makala »
le sciage pour les planches l'exploitation minière illicite artisanale et semi-industrielle qui rase la forêt.
« Nous exhortons les personnes qui seraient à la base de cette situation déplorable de cesser les activités illicites, qui mettent en péril l'existence de la RFO », a plaidé le directeur et chef intérimaire du site de la RFO, Papy Shamavu.
Il a appelé à la protection collective de ce site, qui est le patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le chargé de communication de cette Réserve, Ephrem Tshiruza, assure toutefois que, des efforts sont entrepris pour faire face à ce problème:
« La RFO travaille d'arrache-pied avec les communautés locales pour freiner l'expansion de la perte de couverture forestière dans la Réserve. Plusieurs initiatives de conservation et de soutien à l'engagement communautaire sont mises en oeuvre dans la RFO ».
Il a cité notamment le soutien à la gestion durable des ressources naturelles autour de la Réserve dont les initiatives des Concessions Forestières des Communautés Locales.
"Cette initiative vise à proposer des alternatives socio-économiques durables aux populations vivant dans et autour de la Réserve, tout en réduisant la pression humaine sur les ressources naturelles de la RFO », a précisé Ephrem Tshiruza.
Le coordonnateur de l'ONG, Programme d'action pour le développement Intégré du paysan (PADIP), Martin Mangala, qui encadre les autochtones à Epulu, déclare quant à lui que son organisation multiplie des séances de sensibilisation de la population locale pour que cette dernière s'implique dans la protection de l'écosystème.