Dakar — Alioune Diop, collaborateur du Premier ministre Amadou Ba, a relevé, vendredi, l'importance pour les pays à forte croyance religieuse d'utiliser les enseignements de la religion comme levier dans le processus de production et de partage des richesses.
»Il nous faut une valorisation du label chrétien. Ce qui renseigne sur l'importance d'utiliser les enseignements de la religion dans le processus de production et de partage des richesses », a plaidé M. Diop.
Il s'exprimait à la cérémonie d'ouverture de la première édition du forum national de l'entrepreneur chrétien. Cette rencontre de deux jours (23 et 24 juin) vise à »favoriser la création d'emplois décents pour les jeunes et les femmes ».
Elle est organisée par l'Association des dirigeants, entrepreneurs et cadres catholiques du Sénégal. La rencontre porte sur le thème »Entrepreneurs chrétiens : quel rôle dans le développement économique du Sénégal ? »
Venu représenter le Premier ministre, Alioune Diop a fait savoir que »le label chrétien est en mesure mais aussi a le devoir d'apporter sa touche humaniste à la machine entrepreneuriale », dans une perspective de changer le paradigme qui circonscrit la responsabilité sociale de l'entreprise à la recherche du profit.
Un leadership dans la pensée
»Le gouvernement attend avec intérêt les recommandations du forum afin d'identifier les leviers pour valoriser le potentiel entrepreneurial religieux en général et chrétien en particulier », a-t-il soutenu.
»Inculquez-nous une culture d'entreprise (...) pour développer l'importance d'un leadership dans la pensée », a dit Mgr Benjamin Ndiaye à l'endroit des cadres catholiques lors de la cérémonie d'ouverture du forum.
Il a aussi invité les intellectuels chrétiens du Sénégal à penser à »l'organisation périodique » de cadres de débat pour contribuer à la production de savoirs en vue de »réfléchir sur l'orientation à donner à notre pays ».
Le président de l'association des dirigeants, entrepreneurs et cadres catholiques du Sénégal (ADECCS), Etienne Diène a parlé »d'une jeunesse dans le désarroi, qui est en quête de réussite, d'emploi, de travail », pour expliquer l'organisation de cet évènement.
»La question de l'employabilité se pose et il y a beaucoup d'attentes au niveau des jeunes », a-t-il insisté.
Etienne Diène a notamment insisté sur l'importance de guider les jeunes vers »les domaines en pleine émergence », en faisant allusion aux métiers du numérique, à l'emploi vert et au développement durable. Il a aussi annoncé qu'un mémorandum des travaux sera remis aux autorités sénégalaises.
»Notre peuple, notre jeunesse, nos enfants sont dans le désarroi et cela est causé par des difficultés diverses dont un taux de chômage élevé, le sous-emploi, des difficultés d'insertion socio-professionnelles et surtout l'impression persistante de ne pas être entendue, de ne pas être pris en compte, de ne pas être important », a soutenu pour sa part Jean-Marie Aié président du Mouvement ivoirien des dirigeants d'entreprises et cadres chrétiens (MIDEC