Congo-Kinshasa: A Beni, la MONUSCO appuie la formation de la société civile pour la protection de l'environnement

communiqué de presse

Joël Bofengo

La MONUSCO à travers sa section des affaires civiles à Beni a réuni mercredi et jeudi 22 juin des membres des organisations de la société civile qui militent pour la protection de l'environnement, pour la défense des droits de l'homme ainsi que sur la lutte contre les violences sexuelles.

Réunis en groupes thématiques, ils ont appris les outils scientifiques et juridiques nécessaires pour les plaidoyers qu'ils mènent auprès des autorités de la ville, en faveur de la population civile.

« Pour la protection de l'environnement, la bonne foi ne suffit pas, il faut agir ».

C'est autour de ce slogan que les participants à cette rencontre ont été familiarisés.

L'orateur, le professeur Oscar Wembo, est revenu sur le droit international de l'environnement. Il a édifié une trentaine des membres de la société civile réunis sur les traités et autres instruments internationaux existants, et a soutenu que « plus 300 conventions ou traités multilatéraux couvrent des domaines comme la pollution, le changement climatique, la diversité biologique et la déforestation ».

Savoir pour mieux plaider

« Ne peut mieux plaider que celui qui est informé » plaide le Professeur Oscar Wembo auprès des participants en ajoutant au passage que « la bonne volonté ne suffit pas pour faire avancer une cause, il faut également s'outiller scientifiquement ».

Le but de cet atelier organisé par la MONUSCO était également de familiariser les organisations de la société civile avec le monde scientifique et par ricochet avec les instruments légaux existant et ratifiés par la RDC pour préserver la nature.

Pour rappeler cette question urgente aux gouvernants à prendre en compte rapidement l'urgence climatique, le professeur Oscar Wembo, Titulaire d'un master en gestion de l'environnement et enseignant à l'Institut supérieur du bassin du Nil, a rappelé la nécessité de coordonner l'action de la société civile, des scientifiques. « Le message sera mieux entendu du fait de l'existence d'un cadre règlementaire ».

Depuis 2011, la RDC dispose d'une loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement.

A l'article 9 de cette loi, on lit notamment : « Toute personne a le droit de participer au processus de prise de décision en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles ».

« Combien de personnes le savent ?», a demandé l'enseignant pour qui la société civile doit profiter de ce type de dispositions légales pour jouer pleinement son rôle et contraindre les autorités à prendre des décisions au bénéfice des générations futures.

« La bonne foi ne suffit pas ». Stella Kavira de la société civile l'a bien compris. Depuis 4 ans, elle milite pour la protection de l'environnement et est engagée au sein de l'ONG Action de solidarité pour le développement intégré (ASDI-RDC).

Madame Kavira le concède : « Je n'en avais jamais entendu parler avant aujourd'hui ». La jeune dame est pourtant très engagée pour la protection de l'environnement. Dans l'ONG dont elle est membre, elle milite contre la déforestation.

Pour elle, il ne fait aucun doute, les perturbations météorologiques que l'on observe actuellement à Beni, est occasionnée par l'activité humaine non responsable. « Il y a quelques années, au mois de juin, il n'y avait pas une goutte de pluie à Beni, contrairement à aujourd'hui », fait-elle remarquer. Et d'affirmer, « La formation a été très utile ».

A la section des affaires civiles de la MONUSCO à Beni, on le revendique : la société civile doit travailler de manière plus professionnelle.

En décembre 2021, la section a aidé les différentes organisations de la société civile de la zone à se regrouper en groupes thématiques.

Huit groupes thématiques ont été créés touchant des matières aussi variées que les Mines, l'environnement les ressources naturelles, la Justice, les droits humains, le Genre et les violences Basées sur le Genre, etc.

L'objectif final est de canaliser le travail et de permettre à chaque organisation d'être efficace dans son domaine.

« Tout le monde faisait un peu tout. On perdait en efficacité », résume Jeje Mubenga de la section des affaires civiles de la MONUSCO.

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