L'incompréhension a atteint son summum dans le camp Ravalomanana. En effet, c'était dans un grand étonnement et de regret que le parti Tiako i Madagasikara a appris, hier, les décisions de rappeler les éléments de sécurité permanents de l'ancien président Ravalomanana.
D'après les sources proches de Faravohitra, l'ordre venait de la Primature. Des informations que Maître Eloi, avocat de Marc Ravalomanana et du Bureau politique TIM, a d'ailleurs confirmées durant une conférence de presse que ce dernier a donnée hier. Le juriste table sur la « simple » nécessité d'appliquer la loi n° 2013-001 relative aux privilèges statutaires des anciens présidents de la République et anciens chefs d'état. Dans son article 5, cette loi stipule qu' « il est attribué aux anciens présidents de la République et aux anciens chefs d'Etat, un détachement de douze éléments de sécurité permanents dont la mission consiste à assurer leur sécurité et leur protection ainsi que celle de leur famille et de leur résidence ». Et de continuer, « Les fonctionnements et les modalités de mise en oeuvre de ce détachement de sécurité sont fixés par décret ».
Etat de droit
Maître Eloi déplore que les responsables prennent des mesures injustes. « Nous nous demandons quelles sont les raisons de cette violation de ses droits. Cependant, si nous regardons le détail des mesures visant à retirer ces gardes de l'ancien président Marc Ravalomanana, elles ne sont pas complètes et nous qualifions l'acte d'illégal. Par conséquent, nous avons besoin d'une explication des autorités en tant qu'avocat défendant Marc Ravalomanana », a-t-il poursuivi, avant de terminer « Si nous disons et redisons que Madagascar est un Etat de droit, les droits fondamentaux du président Marc Ravalomanana, en tant qu'ancien président, lui sont retirés. Et nous pensons que cette décision causera un grand préjudice à l'ancien président ».