Madagascar: Coopération - L'Accord de pêche avec l'UE signé ce jeudi

Le temps de faire le bilan des activités de son département, Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l'économie bleue annonce la signature pour ce jeudi de l'Accord de pêche thonière avec l'UE.

Solennelle et officielle. La signature de l'Accord de pêche thonière entre Madagascar et l'Union européenne, déjà bouclé le 28 octobre 2022, le sera ce jeudi. C'est ce qu'a annoncé hier Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l'économie bleue à la salle de réunion de son département à Ampandrianomby où il a rendu public le bilan des vingt-deux mois qu'il a surfé sur la vague des réformes structurelles en profondeur aux quatre coins du pays. Il est à rappeler que cet accord qu'on peut qualifier d'historique a été conclu après un cycle de négociations de quatre ans. Les deux parties ont été sur le même diapason concernant de nombreux points délicats, sinon délictueux. Comme l'aspect pécunier. « Pour des contreparties et contributions financières totalisant 12,88 millions d'euros durant la durée du protocole, l'accord permettra à des navires européens de pêcher des thons dans les eaux malgaches.

A celles-ci s'ajoutera une contribution de 1,4 million d'euros par an versé par les armateurs européens, qui inclut une contribution spécifique destinée à la protection de l'environnement marin et la protection des écosystèmes » ont expliqué les signataires du 28 octobre 2022, Paubert Mahatante et Emmanuel Berck, représentant de l'UE à cette cérémonie. Pour le tonnage de référence, le protocole l'a fixé à 14 000 tonnes. L'accord prévoit également un appui sectoriel à hauteur de 1 100 000 euros par an de la part de l'UE afin de promouvoir le secteur pêche et économie bleue dans sa globalité. Cette somme a été fixée à 700 000 euros dans le précédent accord. Le prix de tonnage de thon vaudra 230 euros soit le prix le plus élevé dans l'océan Indien, après celui de l'île Maurice, 225 euros.

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Transparence

Pour Paubert Mahatante, le Centre de surveillance de pêche, CSP, aura une part importante sur ces 1,1 millions d'euros pour maintenir à flot les navires qui patrouillent dans nos eaux territoriales. Ne serait-ce que pour l'achat de carburant. Rien que pour le bateau Antsantsa, son coût de fonctionnement s'élève, au bas mot, à 10 000 dollars. Alors que nous en avons 16 et bientôt 46. Mais nous avons plusieurs partenaires prêts à nous épauler dans la lutte contre la pêche Illégale, non-déclarée et non-règlementée ou INN. Comme la Chine, les États-Unis, et même la FAO. Dans le souci d'une meilleure efficacité dans cette bataille navale d'une dimension mondiale nécessitant une réponse planétaire. Aucun pays ne peut seul se prévaloir de venir à bout de l'INN » soutient Paubert Mahatante.

Toujours dans ce souci d'apporter une réponse groupée face à un fléau tentaculaire, la candidature de Madagascar à adhérer dans le giron de la Fisheries tranparency initiative, FiTI, a été acceptée le 9 décembre 2022. « Rares sont les pays qui ont osé franchir ce cap, les Seychelles, la Mauritanie, l'Equateur, le Sénégal, la Guinée et Madagascar » fait remarquer Paubert Mahatante. « Mais nous voulons travailler dans la transparence totale, voilà pourquoi nous avons ce bilan de 70 pages, alors que dans le passé tout a été contenu sur deux ou trois feuillets » se félicite-t-il.

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