Madagascar: Coopération Japon - Madagascar - Le projet Ambatovy au coeur des discussions

Sécurité maritime, coopération agricole, mais surtout Ambatovy ont été au menu d'une rencontre entre Andry Rajoelina et le ministre des Affaires étrangères du Japon. Une entrevue qui s'est déroulée en marge du sommet de Paris.

Plus d'engagement. C'est ce que Andry Rajoelina, président de la République, requiert au projet Ambatovy. C'est-à-dire, plus d'engagement dans ses impacts sur le développement des collectivités d'implantation, mais également, pour le pays. Ce souhait du Chef de l'État a été formulé durant sa rencontre avec Hayashi Yoshimasa, ministre des Affaires étrangères du Japon, à la résidence de l'ambassade de Madagascar, à Paris, hier. Une entrevue en marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, auquel le locataire d'Iavoloha a pris part.

L'entretien s'est déroulé à huis clos. Néanmoins, selon les informations qui en découlent, le projet Ambatovy a été au coeur des discussions. Situé à une dizaine de kilomètres de Moramanga, dans la région Alaotra-Mangoro, Ambatovy est l'une des plus importantes mines de nickel latéritique au monde. Il s'agit aussi du plus important investissement privé de la Grande île. Bien qu'il soit privé, il s'agit également d'un important investissement nippon.

Acteur de paix

Raison pour laquelle le projet est un incontournable dans les échanges bilatéraux entre Madagascar et le Japon. "Le Président a rappelé la nécessité pour un projet d'envergure comme Ambatovy, de renforcer son engagement afin d'être plus structurant et plus transformateur dans les impacts attendus par le projet sur la région d'implantation, mais également dans les régions attenantes, voire le pays entier en ce qui concerne les programmes de formation de masse par exemple", rapportent les informations qui découlent de la rencontre entre Andry Rajoelina et Hayashi Yoshimasa. La coopération dans le domaine de l'agriculture, particulièrement, celui de la riziculture a aussi été au menu de l'entrevue d'hier, à la résidence de Madagascar, à Paris.

Le Japon réitère son souhait de renforcer la coopération dans la filière rizicole, notamment avec le développement des techniques agricoles, ainsi que des donations en termes d'équipement agricole, pour l'augmentation de la productivité. Toujours dans cette optique, la possibilité de l'implantation d'une usine japonaise de production d'engrais a été soulevée. En attendant, la poursuite de la mise à disposition du sulfate d'ammonium issu de la production de la société Ambatovy, pour être utilisé dans la composition d'engrais a été discutée. Un projet qui devrait permettre de donner aux agriculteurs, l'accès à de l'engrais à bas prix.

La rencontre entre Andry Rajoelina et Hayashi Yoshimasa a aussi permis de passer en revue les projets d'infrastructures à Madagascar qui impliquent le Japon. L'élargissement du port de Toamasina en est le plus important. La sécurité maritime dans l'océan Indien a, par ailleurs, été un des sujets majeurs discutés, hier, à la résidence de l'ambassade de Madagascar, à Paris. "Le Japon a récemment fait don à Madagascar de 5 bateaux garde-côtes, dont deux sont déjà sur le territoire, et 3 en cours d'acheminement. Par ailleurs, nos deux pays vont renforcer leur coopération en termes d'économie bleue, à travers des technologies de protection de la biodiversité marine", rapporte le communiqué de presse de la présidence de la République.

La délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères japonais en a profité pour soulever la question de la sécurité mondiale, notamment, celle en Asie de l'Est. De son côté, le locataire d'Iavoloha a mis l'accent sur les trafics dans le canal de Mozambique. Sur la question de la sécurité mondiale, les informations qui découlent de l'entrevue d'hier indiquent que le locataire d'Iavoloha "a rappelé que Madagascar est un acteur de paix sur la scène géopolitique, et que cette position de défense de la paix et de résolution de conflits privilégie le dialogue et les concertations".

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