Congo-Brazzaville: PDCE - Plus de 12000 jeunes vulnérables insérés sur le marché du travail

Après neuf ans d'activités, le Projet de développement des compétences pour l'employabilité (PDCE) a favorisé l'insertion socio-professionnelle de 12 726 jeunes des quartiers défavorisés de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le gouvernement congolais a exprimé sa volonté, le 23 juin, de renouveler le mandat de ce projet censé s'achever officiellement dans une semaine.

Lancé en septembre 2013, le PDCE est financé par la Banque mondiale à hauteur de 25 millions de dollars, environ 16 milliards FCFA, et d'une contrepartie de l'État congolais de 5 millions de dollars, soit 3 milliards FCFA. Ce projet conjoint a permis le renforcement des compétences à l'emploi et à l'entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables vivant en zones urbaines et périurbaines.

La performance du projet est remarquable auprès des jeunes cibles, a souligné son coordonnateur, Auxence Léonard Okombi. Outre les 12 726 jeunes bénéficiaires directs dont 48% de femmes, le projet a aussi financé 783 plans d'affaires des jeunes formés pour un coût global de plus d'un milliard F CFA. Pour cela, des jeunes âgés de 16 à 30 ans ont été formés dans les ateliers ainsi que les centres de formation et d'autres de 18 à 39 ans ont été initiés à l'entrepreneuriat, dans les secteurs de la menuiserie, du numérique, de la couture et de l'agro-business.

Pour le spécialiste principal en éducation auprès de la Banque mondiale, Vincent de Paul Mboutchouang, le succès du projet est lié à la qualité du partenariat Congo/Banque mondiale orienté vers une approche multisectorielle. Les changements « positifs » impulsés par le projet, à travers l'augmentation des prestataires de formation année après année, a-t- il ajouté, ont également contribué au succès de ce programme destiné aux jeunes défavorisés de Brazzaville et de Pointe-Noire.

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L'objectif de l'atelier regroupant à Brazzaville les parties prenantes (les pouvoirs publics, la Banque mondiale, l'unité de coordination du projet, les prestataires de formation, les bénéficiaires) était de présenter les résultats du projet et de leur permettre d'échanger sur sa vision du futur.

« L'unité de coordination du projet suggère d'élaborer un programme plus robuste qui couvrira toute l'étendue du territoire national, à défaut d'un PDCE 2, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque département; d'accélérer le processus d'adoption et de publication des textes relatifs au cadre national de certification professionnelle et opérationnaliser rapidement cet outil innovant dans le pays; mettre en place un dispositif de suivi post-formation des bénéficiaires du projet pour mesurer les impacts du projet ; d'étendre la formation qualifiante aux jeunes diplômés sans emplois », a déclaré Auxence Léonard Okombi.

La proposition d'élaborer un PDCE 2 a été approuvée par le ministre de l'Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé. Le PDCE constitue, selon la tutelle, une des réponses du gouvernement congolais au problème d'emploi des jeunes. « Si le projet a permis d'améliorer la situation socio-professionnelle de certains jeunes, les besoins en formation restent encore croissants », a-t- il estimé.

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