Sénégal: Code électoral, Ousmane Sonko, troisième mandat - La commission du dialogue national sénégalais rend ses conclusions

Au Sénégal, les conclusions du dialogue national seront remises au président Macky Sall lors d'une cérémonie prévue à 16h TU ce samedi.

Les discussions avaient été lancées le 31 mai, dans un contexte politique très tendu, à la veille de la condamnation d'Ousmane Sonko qui a provoqué des violences meurtrières. Lancé par le président sénégalais le 30 mai, le dialogue national a duré deux semaines et une partie de l'opposition a boycotté ces concertations.

Et donc, concernant les questions politiques, la commission pointe 12 points d'accord, 4 points de désaccord, et 2 points en suspens. Parmi les principaux consensus : le principe d'une révision du procès de Karim Wade et une modification du code électoral qui permettrait aux candidats condamnés en justice mais graciés par le chef de l'État de pouvoir participer à la présidentielle de février. Ce qui concernerait en premier lieu Khalifa Sall. Karim Wade du Parti démocratique sénégalais (PDS) avait été condamné en 2015 pour enrichissement illicite, et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, en 2018 pour « escroquerie sur les deniers publics ».

S'il y a donc des avancées sur ces deux cas emblématiques, le sort d'Ousmane Sonko, souvent considéré comme leader de l'opposition, n'a pas été évoqué. Condamné à deux ans de prison, il n'a, à ce jour, pas été arrêté. La commission politique estime que « celui qui est arrivé deuxième à l'élection présidentielle est désigné comme chef de l'opposition », autrement dit : Idrissa Seck, qui a récemment quitté la mouvance présidentielle.

Quant à la question d'une éventuelle 3e candidature du président Macky Sall pour 2024, chaque camp est resté sur sa position. Finalement, les délégués appellent simplement « au respect de la Constitution, des lois et des règlements ».

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Ils sont aussi en désaccord sur l'organe de tutelle en charge des élections, aujourd'hui organisées par le ministère de l'Intérieur. L'opposition, les non-alignés et la société civile défendaient la nécessité d'un organe indépendant.

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