Les Diables rouges du Congo ne sont guère dans une bonne posture pour la qualification à la Coupe d'Afrique des nations cette année en Côte d'Ivoire. Un parcours en dents de scie, pour ne pas dire chaotique, les retient à la troisième place de leur groupe composé, entre autres, du Mali, du Soudan du Sud et de la Gambie.

En septembre prochain, les Congolais livreront à quitte ou double l'ultime rencontre pour tenter d'arracher le ticket continental. Il faudra pour y parvenir concentrer tous les efforts dans la composition du Onze national, et mettre en confiance les acteurs susceptibles de prendre les devants face aux Gambiens.

La succession des défaites des sélections congolaises de football dans différentes catégories peut avoir des origines lointaines. Il y a bien longtemps, en effet, que les bonnes nouvelles sont venues de ce côté-là. Mais alors que l'on digère encore très mal la lourde défaite à domicile de deux buts à zéro devant les Aigles du Mali, voilà que resurgit l'affaire Migné.

Sélectionneur des Diables rouges entre 2017 et 2019, à la suite de la rupture du contrat une année plutôt pour absence de résultats par le Congo, Sébastien Migné réclame à ses ex-employés d'importantes sommes d'argent suivant les accords liant les deux parties. La facture globale, en même temps qu'elle pèserait lourd, coûte au pays « débiteur » d'être exclu des préliminaires de la Coupe du monde 2026.

Cette double peine est de nature à saper les efforts entrepris pour aider le football congolais à reconquérir la place qui fut la sienne sur l'échiquier continental. N'oublions pas que les noms des champions d'Afrique 1972 résonnent encore dans la conscience collective comme un motif de fierté. La meilleure façon de leur rendre l'hommage qu'ils méritent est de ne pas laisser la vague du désespoir gagner les esprits des amoureux du ballon rond.