La pêche illicite avec des filets prohibés comme la moustiquaire imprégnée d'insecticide ainsi que des amenons de 0,75 à 1 cm, sont parmi les facteurs qui favorisent la disparition de certaines espèces et la baisse de la production au Kwilu, a indiqué ce samedi 24 juin, Dawuda Mawete Tawaba, président des pêcheurs de Bandundu.
Il l'a dit à l'occasion de la journée nationale du poisson célébrée le 24 juin de chaque année.
Dans la province du Kwilu, au moins 4 espèces de poissons sont en voie d'extinction pour l'année 2022. Il s'agit notamment de Euchilichthys communément appelé Ngulu Masa, Albino Leuciste ou Nkamba, le Distichodus Lysoso ou Mboto Ngele et l'Hydrocion appelé Mbenga, rapporte pour sa part le chef de la cellule de la pêche et ressources halieutiques de la division provinciale de Pêche et élevage du Kwilu, Jean-Paul Samba.
Il lie cette disparition des poissons à la pêche excessive, au non-respect du calendrier de pêche et à l'utilisation par certains pêcheurs, des intrants de pêche prohibés.
Jean-Paul Samba note aussi qu'en 2022, plus de 124.453 pêcheurs ont travaillé dans la province du Kwilu et ont produit au moins 1.761.609 tonnes de poissons. Il parle d'une pêche excessive et indique qu'au-delà de l'usage des intrants de pêche prohibés, il y a aussi le non-respect du calendrier de pêche. Il appelle les pêcheurs à respecter ledit calendrier.
Pour Bipoli Moke Yuda, un des pêcheurs de Bandundu trouvé ce samedi 24 juin au port Bimbili, les poissons pêchés à l'aide la moustiquaire se décomposent rapidement.