Les conclusions des travaux du Dialogue national seront remises, aujourd'hui, au Président de la République. Au niveau de la Commission politique, les plénipotentiaires ont trouvé 12 points d'accord, 4 désaccords et fait deux déclarations fortes.
Les acteurs du Dialogue politique vont remettre, ce matin, les conclusions de leurs travaux au Chef de l'État. Le pouvoir, l'opposition, les non-alignés et la société civile qui ont travaillé pour trouver des consensus sur les questions préoccupant la Nation, ont terminé leurs travaux le 25 juin dernier. Rappelons que ce dialogue avait été lancé, le 31 mai dernier, par le Chef de l'État, Macky Sall, et la coordination des travaux a été confiée à Moustapha Niasse.
La Commission politique du Dialogue national a remis son rapport final au Directeur général des élections, Thiendella Fall qui a piloté les travaux. Celui-ci a, à son tour, transmis le document au coordonnateur Moustapha Niasse, qui a reçu officiellement, avant-hier, les rapports des huit autres commissions du Dialogue. Les parties prenantes de la Commission politique ont eu 12 points d'accord, 4 désaccords et fait deux déclarations fortes.
Au titre des accords, on peut citer le parrainage citoyen (un pourcentage de 0.6% à 0.8% du fichier général des électeurs) ou le parrainage des élus (8% des députés correspondant à 13 parlementaires pour l'actuelle législature, l'accord sur le parrainage de 20% des chefs d'exécutif territoriaux correspondant à 120 maires et présidents de conseil départemental présentement) ; la caution qui ne doit pas excéder 30 millions de FCfa ; la modification de l'article L.28-3 du Code électoral visant à rétablir dans leurs droits les personnes frappées d'incapacité électorale.
Dans ce chapitre, figurent aussi la modification de l'article L.29 portant sur l'intégration de la limitation de l'inéligibilité permanente ; l'opportunité ou non de l'utilisation du bulletin unique après l'élection présidentielle du 25 février 2024 ; l'évaluation des organes de contrôle et de supervision des élections (Cena - Cnra) ; la révision de l'arrêt de la Crei en date du 23 mars 2015 ; la révision de l'article 87 de la Constitution, le Statut de l'Opposition, le cumul de postes et l'accès aux médias d'État, etc.
Toutefois, la Commission politique n'a pas trouvé un terrain d'entente sur quatre points. Il s'agit de la question de l'organe de tutelle en charge des élections ; du cumul de la fonction de Chef de l'État et de chef de parti ; de l'arrêt des poursuites, de la libération des détenus et de la déchéance électorale comme peine complémentaire.
En outre, les participants au Dialogue politique ont fait deux déclarations fortes. Ils ont demandé un respect des institutions de la République, jugeant que c'est un devoir impérieux pour tous les citoyens ; notamment les règles édictées par la Constitution, les lois et règlements en vigueur. La Commission politique a condamné, dans le même sillage, les violences d'où qu'elles viennent et quelle que soit leur nature.