Forum du Fonds OPEP - « Il est essentiel de réduire les risques liés au capital pour accroître le financement du développement », affirme Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement

21 Juillet 2023
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

De gauche à droite : Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement ; Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement ; Muhammad Al Jasser, président du Groupe de la Banque islamique de développement ; Abdulhamid Alkhalifa, directeur général du Fonds OPEP et Stephanie von Friedeburg, directrice générale du secteur bancaire public pour les marchés de capitaux chez Citi, qui a modéré la session.

Les financeurs mondiaux du développement participant au forum du Fonds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui se tient cette année à Vienne, en Autriche, ont pris l'engagement ferme de remodeler leurs investissements pour soutenir des projets verts à grande échelle.

Les délégués, qui représentent des banques multilatérales de développement et des institutions intergouvernementales, ont déclaré que les chefs d'entreprise et les responsables politiques devaient faire davantage pour stimuler le déploiement de capitaux du secteur privé.

Muhammad Al Jasser, président du Groupe de la Banque islamique de développement, a cité l'initiative phare en matière d'énergie renouvelable « Desert-to-Power » menée par la Banque africaine de développement comme « un grand projet pionnier ».

M. Al Jasser a déclaré que la Banque islamique de développement est pleinement engagée dans le financement de projets verts tout en assurant un équilibre avec le soutien à la réduction de la pauvreté.

Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a appelé à de nouvelles méthodes de préparation et de dérisquage des projets afin de mobiliser les investissements du secteur privé à grande échelle pour le développement durable.

« Nous savons où se trouve le secteur privé. Il y a 145 000 milliards de dollars américains d'actifs sous gestion (et) d'ici 2026, il sera là... mais la question ici est que nous avons besoin de nouvelles méthodes d'agrégation pour préparer, dérisquer les projets et réduire le coût de transaction pour ceux qui déploient des capitaux », a indiqué M. Adesina.

Il a cité l'Africa Investment Forum, initié par la Banque et sept partenaires, comme étant une plateforme continentale de premier plan qui regroupe des projets bancables afin de réduire la fragmentation et faciliter l'attraction d'investissements institutionnels.

« Il [l'Africa Investment Forum] est aujourd'hui la première plateforme pour tout ce qui concerne l'investissement en Afrique, et au cours des quatre dernières années, nous avons été en mesure de susciter environ 142 milliards de dollars d'intérêt d'investissement dans l'énergie, l'eau et l'assainissement, les infrastructures et les corridors de transport », a déclaré M. Adesina.

Il a ajouté que la Banque africaine de développement et ses partenaires créent également des opportunités pour le secteur privé afin qu'il investisse dans l'agriculture à travers des Zones spéciales de transformation agro-industrielle, qui sont en cours d'établissement à travers le continent.

« Nous apportons des capitaux privés dans l'agriculture, ce qui créera des opportunités pour le secteur privé d'aller dans les zones rurales proches du lieu de production des agriculteurs -- ils peuvent acheter des denrées alimentaires, les transformer, les emballer, les exporter et avoir une plus grande compétitivité dans les différentes chaînes de valeur », a-t-il souligné.

Le directeur général de l'Agence française de développement, Rémy Rioux, a appelé à un consensus pour redéfinir le financement du développement.

« Nous avons besoin d'un nouveau discours. Nous devons élaborer un cadre pour financer ce que personne ne finance, à savoir les communautés les plus vulnérables, a déclaré M. Rioux. C'est là notre mandat principal, et nous devons être autorisés à allouer une partie des précieuses ressources concessionnelles à la mobilisation, à la réduction des émissions, au recours à la voie privée ».

M. Rioux a déclaré qu'il se réjouissait du sommet prévu à Paris cette semaine pour un Nouveau pacte mondial de financement qui devrait permettre d'établir une feuille de route pour alléger le fardeau de la dette des pays à faible revenu, tout en libérant davantage de fonds pour le financement de la lutte contre les changements climatiques.

Les discussions de Paris porteront notamment sur la réallocation des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international, a déclaré M. Rioux, faisant cas du plaidoyer de M. Adesina pour que la Banque africaine de développement serve d'intermédiaire pour le redéploiement des DTS en Afrique.

Frannie Léautier, présidente experte de l'Examen indépendant des cadres d'adéquation des fonds propres des banques multilatérales de développement, a souligné les domaines que son comité a identifiés pour maximiser l'impact de leurs fonds propres.

Elle a cité la reconnaissance du capital exigible comme instrument puissant de l'engagement des actionnaires, l'adoption d'un plus grand nombre d'innovations financières dans le déploiement du capital, le renforcement du dialogue avec les agences de crédit et la mise en oeuvre de réformes pour accroître la transparence.

Le Premier ministre du Bhoutan, Lotay Tshering, a rendu hommage aux banques multilatérales de développement pour leur soutien, en particulier en faveur des pays vulnérables et à faible revenu. « Vous êtes un groupe de personnes qui travaillent au-delà de la recherche du profit. Vous apportez un soutien à des pays autres que les vôtres », a-t-il déclaré.

Le directeur général du Fonds OPEP pour le développement international, Abdulhamid Alkhalifa, a souligné la nécessité pour les financeurs du développement de remodeler leurs opérations afin d'attirer d'autres ressources pour combler l'énorme déficit de financement.

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