En prélude à la journée internationale de soutien aux victimes de la torture commémorée tous les 26 juin, ONU Droits de l'homme organise dans la region administrative de Boké, une sensibilisation de 100 éléments de la police, de la gendarmerie et de l'armée sur l'interdiction de la torture et autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants.
Au cours des dix dernières années, les programmes d'accompagnement de l'Etat guinéen qui ont été mis en place par le Bureau de l'ONU droits de l'homme ont permis de renforcer le cadre légal et institutionnel relatif à la protection des droits de l'homme, et de renforcer également les capacités des agents de l'Etat ayant la responsabilité de l'application de la loi. Cette action de l'ONU droits de l'homme a contribué à améliorer sensiblement la situation des droits de l'homme en Guinée.
En dépit des avancées notables, de nombreuses préoccupations persistent, notamment en ce qui concerne les procédures d'arrestation, d'interrogatoire, de détention et de jugement des personnes privées de liberté.
Au cours des différentes visites effectuées par le Bureau de l'ONU droits de l'homme dans les lieux de détention, notamment les prisons, plusieurs personnes en détention provisoire et excédant la durée légale ont été identifiées. En plus de cela, les conditions de détention de ces personnes sont déplorables à cause de la surpopulation carcérale, du manque d'hygiène, d'alimentation, de soins de santé et d'eau potable.
Selon les organisateurs, cette mission des Officiers des droits de l'homme a pour objectif principal la mise en oeuvre du mandat de l'ONU droits de l'homme relatif à la promotion et la protection des droits de l'homme en Guinée.
« Précisément, elle vise à Recueillir des informations quantitatives et qualitatives sur le respect des droits fondamentaux des personnes placées en garde à vue ; Prévenir des cas de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ; Identifier les cas de préoccupation en matière des droits de l'homme et les discuter avec les autorités concernées afin d'y trouver des solutions adéquates ; Discuter avec des officiers de police judiciaires et des magistrats sur la promotion et la protection des droits de l'homme en générale, et ceux des personnes privées de liberté en particulier ; Sensibiliser les responsables de l'application de la loi sur les bonnes pratiques, le respect des procédures légales relatives au fonctionnement de la chaîne pénale; S'enquérir des conditions de détention dans les prisons et discuter avec les agents de l'administration pénitentiaire sur moyens d'améliorer lesdites conditions« , ont-ils expliqué.