En Tunisie, des centaines de manifestants ont protesté dimanche 25 juin contre la présence de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne établis illégalement en Tunisie. Un rassemblement qui intervient alors que les tensions montent dans cette ville devenue le point de ralliement des candidats au départ vers l'Europe.
« Sfax n'est pas la capitale des émigrants », « La Tunisie aux Tunisiens », pouvait-on lire sur les pancartes.
Alors que la deuxième ville de Tunisie est devenue la plaque tournante des départs illégaux vers l'Europe, la colère des habitants s'exprime de plus en plus ouvertement.
Pêle-mêle, les organisateurs de cette manifestation - qui ont crée un collectif - dénoncent le risque sécuritaire, démographique mais aussi sanitaire que constituerait ces migrants.
Une manifestation qui intervient alors que des affrontements entre Tunisiens et Subsahariens sont de plus en plus fréquents. Fin mai, un jeune homme béninois a même été poignardé à mort à Sfax.
Une animosité qui intervient alors que de nombreux responsables européens se sont pressés en Tunisie pour demander aux autorités de renforcer leur lutte contre l'immigration clandestine. L'Union européenne étudie, en ce moment, la possibilité de renvoyer vers des pays tiers considérés comme sûrs les migrants illégaux arrivés sur son sol. L'inquiétude monte en Tunisie. De nombreuses voix s'élevant pour refuser tout accord de ce type.