Congo-Kinshasa: Les élections générales sont sur les rails malgré les critiques de l'opposition

La Commission électorale a ouvert, ce dimanche 25 juin, le bal pour le dépôt des candidatures aux législatives nationales prévues le 20 décembre 2023. Elles seront couplées notamment à la présidentielle. Du 26 juin au 15 juillet, les prétendants à la prochaine législature vont soumettre leurs dossiers de candidature, mais des doutes persistent encore sur la participation de l'opposition.

C'est ce lundi que s'ouvre la période du dépôt des candidatures pour les législatives. Elles sont prévues pour le mois de décembre en même temps que les élections générales, dont la présidentielle. Les prétendants et les députés sortants peuvent déposer leur dossier, mais que va décider l'opposition, qui se montre très critique contre la Commission électorale ?

L'ex-président Joseph Kabila a déjà appelé les cadres du FCC à boycotter le processus électoral en cours. Pour sa part, l'opposant Martin Fayulu a conditionné la participation de son parti à la révision complète du fichier électoral.

« Après la menace de Fayulu de ne pas aligner des candidatures à tous les niveaux, il y a des lettres qui ont commencé à circuler, des cadres de EciDé [Engagement pour la citoyenneté et le développement], le parti de Martin Fayulu, pour demander à Martin Fayulu de revenir sur sa décision, explique Trésor Kibangula, analyste politique à Ebuteli, l'Institut congolais de recherche sur la politique, la gouvernance et la violence. La menace de se retirer ou le boycott de Kabila jusqu'à présent n'est pas encore parvenu à rassembler l'opposition. Si un boycott réussit le pari de mobilisation politique pour que toutes les forces s'alignent sur ces schémas-là, ça peut faire bouger les lignes. Mais tant que ce sont encore des initiatives individuelles, c'est très difficile de voir la Céni reculer ».

La Céni se veut rassurante

Critiquée par l'opposition et la société civile, la Céni se veut toutefois rassurante. « Nous sommes conscients que, pour certains, les élections peuvent effrayer. N'ayez pas peur, vos voix seront protégées. Mais avant cela, nous allons déjà traiter toutes les candidatures et tous les candidats de manière égale », a assuréDenis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

« J'aimerais rappeler que nous continuons à travailler avec intégrité et honnêteté. La Céni ne va pas s'ériger en grand électeur, c'est-à-dire l'élue des électeurs, mais plutôt, nous allons respecter scrupuleusement le choix des électeurs. La Céni n'est pas intransigeante, mais elle ne transige pas avec le délai constitutionnel et l'appel de la nation. C'est ainsi que j'annonce la tenue, dans les tous prochains jours, des rencontres avec des leaders politiques, particulièrement ceux de l'opposition », a ajouté le patron de la Céni.

Alors que le gouvernement a annoncé le rétablissement de la sécurité à Kwamouth, un territoire dans l'ouest du pays confronté depuis un an aux violences interethniques, la Céni a également annoncé que le début du recensement des électeurs qui devait commencer ce lundi est reporté pour des raisons sécuritaires.

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