Le Comité laïc de coordination (CLC) du diocèse de Goma(Nord-Kivu) a appelé, vendredi 23 juin, à des actions concrètes de la communauté internationale contre le Rwanda qui apporte son soutien aux rebelles du M23 en RDC, selon le dernier rapport du Groupe d'experts de l'ONU, présenté le 20 juin au Conseil de sécurité à New-York.
« Nous saluons le rapport du groupe des experts des Nations Unies, qui a confirmé toutes les dénonciations que nous avons déjà faites ultérieurement dans plusieurs de nos rapports, notamment, l'implication directe de l'armée rwandaise dans cette guerre du M23. Mais aussi, toutes les violations des droits de l'homme que commettent les éléments du M23 dans les zones occupées », a déclaré le coordonnateur provincial du CLC, Jackson Kitambala.
Dans son communiqué du vendredi 23 juin le CLC demande au Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi qu'à la communauté internationale de ne pas se limiter seulement aux discours et exhortations. Mais plutôt, d'envisager des sanctions contre le gouvernement Rwandais et ses officiers militaires.
« Nous appelons la communauté internationale, l'ONU, les USA, l'Union européenne, la Grande Bretagne, la Chine et la Russie, de cesser de se limiter aux simples discours et exhortations ; mais de prendre des actions concrètes en imposant les sanctions contre le Rwanda, contre les officiers militaires du Rwanda, mais aussi contre les responsables du gouvernement rwandais qui continuent à violer la charte des Nations Unies », a poursuivi Jackson Kitambala.
Le CLC appelle au même moment le Gouvernement congolais à parachever le processus de Luanda et de Nairobi au profit de la stabilité du Nord-Kivu et de la région des Grands-Lacs.
Cependant, dans un communiqué publié le 22 juin, le Rwanda avait fustigé ce rapport du Groupe d'experts de l'ONU.
Ce document du bureau du porte-parole du Gouvernement rwandais affirmait :
« Il est regrettable que le Groupe d'Experts des Nations unies propage des allégations et des distorsions dangereuses, qui occultent les causes profondes et les réalités du conflit dans l'est de la RDC, ce qui ne fait que prolonger le conflit, mettant en danger la vie de millions de personnes dans notre région et perpétuant l'insécurité et les menaces le long de la frontière rwandaise ».