Ile Maurice: Inside story - Le quotidien de Franklin à Melrose...

Certains alléguaient qu'il se promenait à l'air libre, qu'il n'était pas en prison. Eh bien si, il y est bel et bien. Comment se passe ses journées derrière les barreaux ? A-t-il droit à des traitements de faveur ? Visite carcérale via une source...

Jean Hubert Celerine, alias Franklin, se la coule douce à l'Eastern High Security Prison de Melrose. Petit flashback d'abord. Celui qui a défrayé la chronique après avoir donné une interview pour nier sa participation dans l'arrestation de Bruneau Laurette et pour dire qu'il est tout, sauf un baron de la drogue, fait l'objet d'une demande d'extradition des autorités françaises, tout comme son ami Nono. Le 2 juillet 2021, les deux hommes ont été condamnés à sept ans de prison chacun pour leur implication dans un trafic de cannabis destiné à alimenter Maurice. La cour d'appel de Saint-Denis, à l'île soeur, avait émis un mandat d'arrêt le 13 juin 2019 à l'encontre des deux hommes après le jugement, mais celui-ci n'avait pas pu être exécuté.

Contrairement à ce qu'affirment certains, qui auraient insinué qu'il se balade dans la rue libre comme l'air, Jean Hubert Celerine est bien détenu à l'Eastern High Security Prison de Melrose, mais il est séparé des autres prisonniers déjà condamnés. Il se trouve dans l'unité de ségrégation, tout comme l'a été Bruneau Laurette. «Cette cellule est particulière car elle accueille uniquement ceux qui ne sont pas encore condamnés, ce qu'on appelle les détenus en attente de jugement. Il restera dans cette unité jusqu'à ce que la cour décide de son sort.»

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Les prisonniers de cette unité ne travaillent pas et bénéficient d'une attention spéciale. Ils sont constamment surveillés depuis la salle de contrôle car leur sécurité est primordiale en raison de l'importance de leur affaire. Cette unité est séparée des autres, chaque prisonnier dispose d'une cellule et d'un espace personnel. «Il dispose d'une cour extérieure où il peut faire ses exercices, il a une télévision, des toilettes et une salle de bains. Personne n'a accès à son espace.»

Sa routine commence par l'ouverture de sa cellule à 7 heures, suivie du petit-déjeuner, et il peut sortir à l'extérieur. Son espace reste fermé et il n'a pas accès aux autres détenus. Ce n'est qu'à 17 heures qu'il est à nouveau enfermé, le dîner étant servi à 15 heures. Il ne bénéficie d'aucun traitement spécial, assure notre source. Il existe trois situations dans lesquelles il peut quitter cette cellule conformément aux règles : s'il est malade et a besoin de se rendre à l'hôpital sur ordre du médecin, s'il doit comparaître au tribunal, ou si un membre de sa famille décède, son père, sa mère, sa soeur ou son frère. Il sera alors escorté aux funérailles.

Les personnes autorisées à lui rendre visite sont celles qu'il a mentionnées dans son dossier. En principe, il a droit à la visite de cinq personnes. Si quelqu'un non mentionné dans son dossier tente de le visiter, il ne sera pas admis. Son avocat a le droit de lui rendre visite. Les heures de visite sont du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 15 h 30. Il a droit à une visite toutes les deux semaines et un appel téléphonique par semaine, avec sa famille ou son avocat.

Une autre facilité dont il dispose est la possibilité de recevoir des messages importants de sa famille, par l'intermédiaire de l'agent du service social. Par exemple, si la femme d'un détenu est sur le point d'accoucher, cet agent prendra des nouvelles de la maman et du bébé par téléphone et transmettra le message au détenu.

On nous dit que Franklin garde un moral d'acier. «Il reste prudent et se tient à l'écart. Il a l'air serein. Il a l'air assez confiant quant à l'issue du procès pour blanchiment. S'il devait rencontrer des problèmes psychologiques ou adopter un comportement anormal, comme refuser de manger, un psychologue prendrait en charge son cas.»

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