Des journalistes de plusieurs pays africains, des entreprises, des institutions financières, des décideurs gouvernementaux, etc. étaient réunis le jeudi 22 juin 2023, à la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire (Cci-CI), au Plateau, à l'occasion de la 3e édition du Forum africain de la presse économique et financière (Fapef).
A cet effet, plusieurs panels ont été organisés. Planchant notamment sur le thème : « L'Afrique au défi du renforcement de la résilience économique », Idriss Linge, rédacteur en chef de l'Agence Ecofin, a affirmé que l'Afrique est un relais de croissance pour les autres continents.
Selon lui, le continent a surpris le monde entier quant à sa capacité de résilience durant la période du Covid-19. Le rédacteur en chef a déploré le fait que plusieurs médias tentent de démontrer que le continent reste surendetté. « Il y a une dynamique qui permet de juguler la dette », a-t-il insisté.
Des arguments soutenus par d'autres confrères. Entre autres, Mahamadi Sebogo, chef du service économie et finances à Sidwaya.
A l'en croire, la résilience économique des pays africains est une réalité. Tel est le cas, a-t-il déclaré, de son pays le Burkina Faso, qui en dépit des problèmes sécuritaires, continue de tenir la route. « Des journalistes peignent tout en noir au Burkina Faso, mais, il faut le dire il y a une économie en marche dans mon pays », a-t-il mentionné.
Une position toutefois nuancée par Guillaume Liby, banquier. Sans détour, il a dénoncé le sous-emploi de deux facteurs catalyseurs de croissance économique que sont le travail et le capital.
Pour M. Liby, pour que les pays africains puissent faire preuve de résilience et voir l'éclosion de leur économie, ils doivent définir une stratégie claire et rechercher les financements adéquats pour atteindre cette stratégie.
La Côte d'Ivoire, a-t-il comparé, à travers son Plan national de développement (Pnd) 2021-2025 est sur cette voie. Le banquier s'est également offusqué des taux d'intérêt élevés qui constituent des limites à l'obtention du crédit.
Le promoteur du Fapef, Michel Russel Lohoré, a indiqué que cette initiative a pour objectif de renforcer les connaissances des journalistes afin de lui permettre de traiter avec plus de professionnalisme les questions économiques et financières qui constituent des défis de premier plan pour l'avenir de l'Afrique.
En sus, a-t-il relevé, ce forum vise à contribuer à une plus grande circulation et la culture de l'information économique et financière. « Les journalistes africains doivent accompagner le développement du continent », a-t-il ajouté.