Le Centre de santé Philippe Maguilène Senghor a abrité, samedi dernier, la Journée mondiale de l'hygiène des mains. Une manière pour les acteurs de faire le plaidoyer pour le retour du lavage systématique des mains, une pratique adoptée par la population en période de Covid-19.
Le matériel pour le lavage des mains a presque disparu au niveau des structures de santé ou encore dans les maisons. S'il en existe, il est juste là à titre décoratif. Un constat fait après la diminution drastique des cas de Covid-19 au Sénégal. Lors de la célébration de la Journée mondiale de l'hygiène des mains, samedi dernier, l'occasion a été donnée aux acteurs de faire la sensibilisation à l'endroit de la population pour le retour de cette pratique. «Le relâchement ne nous arrange pas. Les mains sont la porte de plusieurs pathologies. Le Sénégal a vécu plusieurs épisodes de pandémie dont les solutions de sortie de crise reposaient, en grande partie, sur l'hygiène des mains», a avancé une des Bajenu Gox du Centre de santé Philippe Maguilène Senghor.
Pour Dr Ndeye Ndella Ndiaye Konaté, directrice de la Qualité et l'Hygiène hospitalière, l'hygiène des mains est d'une grande importance pour l'humanité toute entière et d'une actualité à l'égard de l'épidémie à Covid-19 et des problèmes d'hygiène, d'assainissement et surtout de la résistance à certaines maladies. «L'hygiène des mains (l'HDM) est l'une des actions les plus efficaces et la moins coûteuses pour rompre la chaine de transmission des maladies. Vous n'êtes pas sans savoir que l'HDM, que cela soit le lavage à l'eau propre et au savon ou la friction avec le gel hydro alcoolique, est déterminante pour notre santé car permet aux individus, par ce simple geste, de se protéger contre de nombreuses maladies», a-t-elle fait savoir.
Et de poursuivre : «bien plus qu'une simple journée, cet événement permet, face à la résurgence des maladies infectieuses, de sensibiliser le personnel de santé et la communauté pour un changement de comportement en faveur d'une pratique quotidienne de l'hygiène des mains».
Revenant sur la célébration de ladite journée, Dr Ndeye Ndella a renseigné : «la Journée mondiale de l'Hygiène des mains donne l'opportunité de placer cette question de santé publique au-devant de la scène et de mobiliser l'ensemble des acteurs autour d'activités de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de cette pratique. Au niveau des structures de santé, il est reconnu que l'hygiène des mains est essentielle pour faire baisser le nombre d'infections liées aux soins. Elle est la base de l'asepsie et le fondement d'un soin propre et sans risque pour le soignant et le soigné. Au Sénégal, la maîtrise du risque infectieux en milieu de soins est une question cruciale».
Le choix du District Ouest, plus précisément le Centre de santé P. M. Senghor, pour célébrer cette journée n'est pas fortuit. «Nous avons souhaité mettre à l'honneur un Centre de santé qui, malgré de nombreuses contraintes, renforce tous les jours ses interventions et ceci grâce au leadership et l'engagement de Dr Karim Diop. Ces efforts ne devraient pas se limiter aux activités de la célébration de la journée, mais doivent être ancrés dans la pratique de tous les jours, pour garantir aux populations des soins surs et de qualité», a-t-elle dit.