Si le Palais Brongniart est l'un des tout premiers centres de congrès et d'événements dans la capitale française, porteur d'une philosophie d'actions autour de l'innovation économique, sociale et solidaire, force est de constater que de grandes difficultés logistiques et d'organisation ont été observées. Ce qui a eu pour effet de provoquer de l'inconfort chez de nombreuses délégations, pourtant conduites par des chefs d'Etat.
Paris a accueilli, les 22 et 23 juin courant, un important Sommet autour de la refonte des systèmes financiers internationaux de manière à les rééquilibrer et en finir avec les grands écarts entre les pays du nord et ceux du sud. La Presse a couvert ce Sommet et, notamment la participation de la délégation officielle tunisienne conduite par le Président de la République, Kaïs Saïed.
Si les thèmes, les défis et les préoccupations sont importants et riment avec les attentes des pays et peuples, l'organisation et la logistique n'ont pas été au rendez-vous, comme nous avons eu tout le loisir de le remarquer. C'est le palais Brongniart, anciennement appelé palais de la Bourse, qui a accueilli les principaux travaux du Sommet. Cet édifice, périptère de style néoclassique construit sous le règne de Napoléon 1er pour accueillir le siège de la Bourse de Paris, n'était pas bien aménagé pour recevoir jusqu'à 50 délégations présidentielles et gouvernementales.
Aujourd'hui, si le Palais Brongniart est l'un des tout premiers centres de congrès et d'événements dans la capitale française, porteur d'une philosophie d'actions autour de l'innovation économique, sociale et solidaire, force est de constater que de grandes difficultés logistiques et d'organisation ont été observées. Ce qui a eu pour effet de provoquer de l'inconfort chez de nombreuses délégations, pourtant conduites par des chefs d'Etat.
Il suffit de dire que les salles de rencontres et d'entretiens bilatéraux étaient tellement petites qu'elles ne pouvaient accueillir qu'un nombre très réduit de personnes. Dans ce compartiment réservé aux entretiens, les chefs de délégations internationales, dont notamment des chefs d'Etat ne pouvaient disposer d'un espace VIP pour se reposer, ou même utiliser des toilettes privées. S'ajoutent à cela des détails relevés sur le vif donnant lieu à des désagréments qui laissent à penser que la logistique du Sommet est entachée de déficiences.
Ce qui a eu pour effet de compromettre l'efficacité du déroulé de l'événement sur lequel de grands espoirs sont portés.
Une communication inefficace !
Pour les journalistes, aussi, couvrir cet événement a été synonyme de calvaire. Deux petits restaurants ont été aménagés en centre média pour y accueillir une centaine de journalistes internationaux. Aucune indication, pas de dossier de presse, pas d'assistance, la communication était chaotique ce qui fait que les délégations sont livrées à elles-mêmes.
De même, la communication entre les organisateurs et les participants est souvent lacunaire, ce qui a entraîné des confusions et toutes sortes de malentendus entres les organisateurs et les délégations officielles.
Nous rapportons des constats établis par de nombreuses délégations participantes à ce Sommet d'envergure, dont l'espace principal était effectivement inadapté à ce genre d'événement majeur.
Pour atteindre et garantir l'efficacité des Sommets internationaux, il est nécessaire d'accorder une attention accrue à la planification logistique, en mettant en place des mesures d'organisation solides et une communication fluide et efficace. En tout état de cause, faut-il le rappeler, en dépit de cette organisation lacunaire, le Sommet a pu relever de nombreux défis d'envergure, dont notamment la question des dettes des pays africains, de plus en plus vulnérables face au changement climatique.
L'un des objectifs de ce Sommet est d'instaurer un nouveau consensus pour un système financier international plus inclusif, permettant de lutter contre les inégalités, financer la transition climatique et réaliser des objectifs de développement durable.
Durant cet événement, le Président de la République, Kaïs Saïed, a appelé à un nouvel ordre mondial d'égal à égal et à en finir avec la logique des «petits et des grands».
Pour lui, les pays du sud doivent contribuer à la construction de ce nouveau pacte, tout en préservant leurs droits et la dignité de leurs peuples.