ALGER — La Cour d'Alger a organisé, dimanche, une journée d'études sous le thème "criminalisation de la traite des êtres humains", lors de laquelle ont été mises en avant les dispositions préventives et coercitives prévues par la loi relative à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains.
Intervenant à cette occasion, la présidente de la Chambre criminelle près la Cour d'Alger, Fariza Mazouzi a expliqué que cette loi avait été promulguée en tant que mesure préventive contre le crime de traite des êtres humains, soulignant que l'Algérie avait ratifié la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée qui criminalise cet acte.
De son côté, Mme Naïma Kerouche, enseignante à la Faculté de droit (Université d'Alger 1), a abordé les raisons à l'origine de la traite des êtres humains, citant, entre autres, la pauvreté, les conflits, le changement climatique et la migration clandestine.
Les catégories les plus ciblées, a-t-elle soutenu, sont les enfants, les femmes et les personnes aux besoins spécifiques, expliquant comment les changements climatiques et les catastrophes naturelles "ont contraint de nombreuses personnes à quitter leur pays pour tomber entre les mains de groupes organisés qui se livrent à la traite des êtres humains.
L'action publique dans les affaires de traite des êtres humains ne se prescrit qu'après 10 ans pour les délits et 20 ans pour les crimes.
A l'issue de cette journée d'étude, les participants ont relevé la nécessité de sensibiliser la société quant à la gravité du phénomène de la traite des êtres humains, en impliquant la société civile et en mettant en oeuvre la stratégie nationale et les plans d'action locaux pour prévenir ce phénomène.