Le sénateur RDPC de la région de l'Est a succombé à la maladie jeudi dernier à l'Hôpital général de Yaoundé.
En arrivant au Sénat cette année, Mireille Adaré Gassawily n'avait qu'une idée en tête : se servir de cette institutionpour porter le message des couches vulnérables. Un rêve brisé. Car, malgré sa vaillance, elle affrontait des soucis de santé qui se sont aggravés au fil des jours. Et la voilà « partie, comme un éclair, laissant un vide qui sera difficile à combler », déplore son collègue, le sénateur Eugène Kouma aux côtés de qui elle avait battu campagne lors des élections sénatoriales, dans la ré- gion de l'Est.
Mireille Adaré Gassawily est en effet décédée jeudi 22 juin dernier à Yaoundé, à l'âge de 49 ans. La défunte faisait partie de la cuvée des personnalités qui siégeaient au Sénat pour la première fois. Avant sa brève carrière de parlementaire, la fervente militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), partie de la cellule de base pour devenir présidente de la sous-section RDPC de Petit Ngaoundéré, était la directrice de l'Ecole publique de Garoua-Boulaï groupe I A. Présidente de l'Association des parajuristes de l'arrondissement de Garoua-Boulaï, elle confiait en mars dernier à CT, quelques jours avant son élection, que son action serait centrée sur la défense des intérêts des plus faibles et des plus démunis.
Un « petit peuple » dont elle était elle-même issue, comme elle aimait à le dire. L'originaire de Ngoura, dans le Lom-et-Djerem, misait alors sur sa bonne connaissance du terrain et sur sa proximité avec la population. Mère de deux enfants, Mireille Adaré Gassawily était aussi engagée pour l'amélioration des droits du genre, en faisant la promotion de l'approche « He for She », convaincue que les femmes et les hommes sont complémentaires. Son décès survient au moment où ses collègues de la troisième législature sont réunis pour la première fois en session ordinaire depuis le 8 juin dernier. En attendant la cérémonie d'hommage parlementaire, une minute de silence a été observée en sa mémoire, en ouverture de la séance plénière présidée vendredi dernier par le président du Sénat Marcel Niat Njifenji.
