Congo-Kinshasa: Fichier électoral - CALCC, MILAPRO, Lucha, Filimbi et congolais debout pour un audit externe au sens propre du terme

Me Dan Idima, Point focal des Congolais debout à Kikwit

Monsieur Mino Bopomi de Filimbi

*Les laïcs catholiques et protestants (Calcc et Milapro), en convenance avec les organisations et acteurs de la société civile et mouvements citoyens, dont la Lucha, Filimbi et Congolais débout, ont organisé du 23 au 24 juin dernier, dans la salle Henri-Léon du Centre d'Etudes pour l'Action Sociale, CEPAS en sigle, un séminaire sur les prochaines élections en République Démocratique du Congo. Il s'était agi, pour eux, de faire appel, primo : à la mobilisation de la population congolaise toute entière en vue d'une organisation apaisée, crédible, inclusive et transparente des élections de 2023 qui s'annoncent très prochaines ; deuxio : au pouvoir étatique et à la CENI pour que soit convoqué dans un délai très bref, un audit au vrai sens du terme du fichier électoral.

C'est ce qu'a confirmé Monsieur Mino Bopomi, durant sa brève interview. A l'en croire, la population congolaise doit s'approprier l'article 64, alinéa premier de la Constitution en vigueur pour ne pas laisser que le régime actuel organise des élections truquées.

"Tout congolais a le droit, pourquoi pas le devoir, de faire échec à quiconque ou à un groupe d'individus qui tenterai(en)t d'exercer le pouvoir en contradiction avec les attentes du peuple", a-t-il "libellé" l'article sus-évoqué.

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Même son de cloche de la part de Monsieur Jeef Pambi, président de Milapro, Ministère des laïcs protestants de la RDC qui, en plus, a manifesté sa colère contre le fait de constater au sein de la Société civile, une aile pour le pouvoir et une autre aile pour l'Opposition.

Le Comité laïc catholique de coordination, le Ministère des laïcs protestants de la RDC, les militants de la Lutte pour le changement ainsi que ceux de Filimbi, sans oublier ceux de Congolais débout, se déclarent neutres et disent non au glissement qu'ils voient se profiler à l'horizon.

Ils déplorent de manière absolue le climat sécuritaire actuel marqué par l'explosion de conflits violents à travers le pays, la prolifération de milices affiliées aux partis politiques dont les Forces du progrès, la Brigade spéciale de l'UDPS, l'occupation des localités par des armées étrangères et des groupes armés.

Me Dan Idima contre les élections pour des raisons de complaisance au respect du calendrier

Me Dan Idima, présent à ce séminaire, en sa qualité de point focal des Congolais debout au niveau de Kikwit et chargé de formation, a eu, durant son alerte aux autorités politico-administratives, en premier lieu déploré la façon cavalière et non respectueuse de la loi dont ont été désignés les membres tant de la CENI que ceux de la Cour constitutionnelle.

Comme tout congolais qui se respecte, Me Dan se dit préoccupé au plus haut point par la situation qui prévaut à l'heure actuelle en République Démocratique du Congo, notamment le processus électoral en cours qu'il dit entaché de plusieurs irrégularités.

"Ce fichier électoral n'a pas jusqu'ici fait l'objet d'un audit externe au sens propre du terme", reconfirmation du Maître qui veut que soit mis de la "propreté" dans ce fichier. Ce disciple de Sindiki Dokolo s'inscrit, pendant ce temps, en faux contre la malice du régime en place qui tente d'organiser les élections pour de simples raisons de complaisance au respect du délai, en faisant fi de leur caractère apaisé, crédible, démocratique, inclusive et transparente.

"Le peuple ne veut plus revivre les répercussions des élections de 2006, 2011 et 2018", parole de colère de Maître Dan qui ajoute, poing sur la table : "Il faut désigner des gens qui résulteront de la volonté populaire des congolais".

Les laïcs catholiques et protestants, de concert avec les organisations et acteurs de la Société civile et mouvements citoyens ont dit beaucoup d'autres choses à consulter dans leur déclaration générale qui suit la signature.

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