Afrique Centrale: Les évêques s'inquiètent du référendum constitutionnel - 'Eviter de nouveaux troubles sociaux et politiques'

Bangui — "Le processus de socialisation basé sur la famille est en danger dans notre pays". C'est ce qu'affirment les Évêques de la République centrafricaine dans le message publié à l'issue de leur Assemblée plénière qui s'est tenue à Bangassou.

Selon les évêques, "les crises militaro-politiques à répétition que notre pays a vécues ont déstructuré les familles et compromis l'éducation. Elles ont inauguré et instauré une nouvelle culture, celle de la violence et de l'impunité, des contre-valeurs enracinées dans l'individualisme et l'égoïsme".

Des contre-valeurs amplifiées par les réseaux sociaux qui diffusent "les fake news, la calomnie et la délation", devenant "une caisse de caisse de résonnance et d'amplification qui menace chaque jour de faire exploser la communauté."

À cela s'ajoute "l'extrême pauvreté de la plus grande partie de la population, aggravée par l'inflation galopante des prix des denrées et produits de première nécessité".

Dans cette situation, le gouvernement a demandé un référendum pour approuver la nouvelle Constitution. Rappelant que la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA) avait décliné l'invitation à participer au comité chargé de rédiger la nouvelle Constitution (voir Fides 15/9/2022), les évêques "s'interrogent sur la pertinence d'un tel choix du gouvernement aux regards des principes de la confrontation démocratique, et surtout des nombreux défis socio-politiques et économiques auxquels fait face le pays". "Il faut éviter, disent les membres de la CECA, de créer des conditions susceptibles de susciter de nouveaux troubles sociopolitiques. Il faut au contraire "élaborer des plans d'action en vue de rétablir, entre autres, la paix et la cohésion sociale et à créer des emplois et des opportunités de travail et de promouvoir", en apprenant "des erreurs du passé, en promouvant l'équité, la justice, la fraternité et l'honnêteté".

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Enfin, les évêques insistent sur l'adoption de politiques destinées aux jeunes qui, face au manque de perspectives, sont tentés de s'enrôler dans les nombreux groupes armés et/ou criminels présents dans le pays.

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