Dakar — Le ministre des finances et du budget a annoncé, lundi, que le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) était en train d'étudier un nouveau programme du Sénégal devant mobiliser 1150 milliards FCFA.
"Au moment où se déroule cette session, et c'est une très heureuse coïncidence, le dossier du Sénégal est en train d'être examiné par le Conseil d'administration du FMI, pour la conclusion d'un nouveau programme articulé autour des 4 piliers", a dit Mamadou Moustapha Ba lors du débat du débat d'orientation budgétaire à l'Assemblée nationale.
Il a expliqué que ces piliers sont : le renforcement de la gestion des finances publiques ; le renforcement de la gouvernance financière et de la transparence ; la réalisation d'une économie plus résiliente et inclusive et le renforcement de la résilience aux changements climatiques.
Mamadou Moustapha Ba a souligné que l'un des enjeux de ce programme est la possibilité pour le Sénégal "de mobiliser ces ressources (...) à des coûts très favorables, sans incidence sur (son) endettement, pour la couverture des déficits des budgets de 2023, 2024, 2025, dans un contexte de resserrement des crédits sur les marchés".
Selon lui, "l'accord conclu avec le FMI traduit, si besoin était encore, la confiance dont jouit notre pays auprès de la communauté financière internationale".
"Et cette confiance n'est pas le fruit du hasard. Elle récompense la rigueur et la clairvoyance dont notre pays fait preuve dans la gestion de ses finances publiques", a-t-il salué.
Le ministre a annoncé une croissance de l'économie en progression de 7,8% en moyenne sur la période 2024-2026.
S'agissant des prix, M. Ba a indiqué que l'inflation devrait être mieux contenue, et s'établirait en moyenne à 2,8% entre 2024 et 2026, soit en dessous du seuil de 3% fixé dans le cadre de la
surveillance multilatérale de l'UEMOA.
Il a ajouté que sur la période triennale, "'les prévisions de ressources évaluées à 17 290,50 milliards FCFA, sont revues à la hausse de 29,03% en valeur relative par rapport au précédent Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle ».
Concernant les charges, elles se situent à 19645,98 milliards FCFA, soit une hausse de 19,76% en valeur relative, a dit le ministre.