La République démocratique du Congo était à l'agenda du Conseil de sécurité à New York lundi, à la veille d'une réunion panafricaine à Luanda réunissant quatre organisations de l'Union africaine.
Alors que le secrétaire général doit rendre un rapport le mois prochain sur la reconfiguration de la Monusco, le Conseil est assez critique des progrès effectués par le gouvernement de RDC, et certains membres remettent en cause le retrait total de la force onusienne à la fin de l'année. Éviter avant tout qu'un retrait total de la Monusco crée un vide sécuritaire si elle devait quitter la RDC à la fin de l'année dans le contexte actuel : c'est la principale préoccupation des membres du Conseil de sécurité.
D'ailleurs, même la Chine et la Russie ont émis des réserves lors de la réunion hier, lundi. Les États-Unis, eux, se sont carrément inquiétés des multiples appels de Kinshasa à un départ de la Monusco, après les élections de décembre : ils ne pensent pas que les conditions minimales nécessaires au retrait de la mission onusienne seront remplies à temps.
Les efforts de Kinshasa ont été notés par les trois pays africains du Conseil (Gabon, Ghana et Mozambique), de nombreux autres membres ont toutefois interpellé le gouvernement de la RDC. Ils voudraient avant tout une meilleure protection des civils, et des enfants surtout, qui sont particulièrement touchés par les violences sexuelles. Ils lui ont demandé de mieux poursuivre en justice les membres des groupes armés auteurs de crimes, et ont pris la première visite du procureur de la cour pénale internationale en RDC, il y a trois semaines, comme un signe positif.
L'ambassadeur congolais a de son côté affirmé que c'étaient bien le M23 et les ADF qui étaient en train de saboter le processus de Luanda.
Ce mardi 27 juin, s'ouvre dans la capitale angolaise la Quadripartite de l'Union africaine, où la Conférence internationale de la région des Grands Lacs, la communauté de l'Afrique de l'Est, la communauté économique des États de l'Afrique centrale et la Communauté de développement de l'Afrique australe, discuteront de la situation en RDC. Cette réunion a été proposée par Moussa Faki, président de la Commission de l'UA, début juin.