Ghana: Un scrutin législatif partiel en forme de test pour la présidentielle de 2024

Président Nana Akufo-Addo du Ghana

Le Ghana organise ce mardi 27 juin des élections législatives partielles dans la circonscription charnière d'Assin North dans le centre du pays. Anciennement un fief de l'opposition - du parti NDC - cette circonscription attise les convoitises,car elle pourrait faire pencher la balance du côté du gouvernement dans l'Assemblée nationale. Un scrutin en forme de test aussi pour la prochaine présidentielle.

Ces derniers jours, les quelque 40 000 électeurs de cette région ont vu arriver le président Nana Akufo Addo, son vice-président Mahamudu Bawumia, pressenti pour lui succéder et John Dramani Mahama, le candidat de l'opposition. Pour Ben Epheson, rédacteur en chef du journal Daily Dispatch, et auteur de plusieurs livres sur les élections au Ghana, ce scrutin est aussi un test électoral pour la présidentielle de 2024.

« Les deux principaux partis sont au coude-à-coude à l'assemblée, chacun dispose de 137 sièges, soit un total de 274. Pour les départager, il y a un candidat indépendant qui a choisi de se ranger du côté du parti au pouvoir, le NPP.

Si le NPP remporte ce siège, cela lui donnera une marge de manoeuvre de deux sièges supplémentaires. Si le NDC conserve le siège, cela signifie que rien ne change.

Mis de côté ces calculs, cette élection permettra au parti vainqueur de mieux se vanter lors de la présidentielle de 2024. Nana Akufo-Ado ne se représente pas, John Mahama, lui revient.

Le principal candidat de l'opposition a pris un énorme risque en annonçant que les résultats de cette élection partielle seront le reflet des performances du parti au pouvoir, le NPP.

Si le NPP l'emporte, John Mahama pourra-t-il critiquer le NPP de nouveau ? Si le NDC l'emporte, John Mahama pourra se vanter d'avoir dit qu'il s'agissait du reflet du mauvais score. Le principal enjeu de cette campagne, c'est donc de voir qui aura du capital politique pour 2024. »

Après deux mandats de quatre ans, le président Nana Akufo-Addo doit quitter le pouvoir en 2024, comme prévu par la Constitution, tandis que le Ghana fait face à l'une des pires crises économiques qu'il ait connues depuis des décennies.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.