Dakar — Le budget 2024 devrait atteindre un chiffre record de plus de 7000 milliards FCFA, a annoncé, lundi, le ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Ba.
»A la faveur de la conjonction" de plusieurs "facteurs favorables", le ministre a indiqué que le budget 2024 "devrait atteindre un chiffre record de plus de 7000 milliards FCFA".
Mamadou Moustapha Ba s'exprimait lors du débat du débat d'orientation budgétaire à l'Assemblée nationale.
Il a annoncé une prévision de croissance économique projetée à 12,4% ; une bonne progression des recettes fiscales, en hausse de 23% ; une augmentation de 113 milliards de FCFA des dépenses de personnel; un déficit budgétaire contenu à 3,9% du PIB.
Comparé à la Loi de finance initiale (Lfi) 2023, "le projet de Lfi 2024 devrait connaître une hausse de plus de 586 milliards FCFA en valeur absolue et 9,1% en valeur relative", a dit le ministre.
Il a relevé "un quasi triplement" en 12 ans du budget initial 2012, qui était d'un montant de 2 344,8 milliards FCFA.
M. Ba a expliqué que cette performance a été rendue possible notamment par "la mobilisation satisfaisante des recettes internes qui sera amplifiée par la mise en oeuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) fondée sur la modernisation des administrations fiscales, grâce à une digitalisation accrue, à l'amélioration du recouvrement, à une meilleure maitrise du portefeuille de contribuables et à une formalisation progressive des activités, entre autres".
A cela s'ajoutent "la rationalisation régulière des dépenses courantes, à travers la réduction du train de vie de l'État (gel et résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement, diminution drastique de la facture de téléphone de l'État, suspension de toute commande ou acquisition de véhicules, etc.) ; et l'amplification des dépenses d'investissements".
Selon lui, "de manière très concrète, le prochain triennat ambitionne, conformément aux orientations du président de la République, de renforcer la prise en charge des questions axées sur le désenclavement, l'équité territoriale, l'amélioration du cadre de vie, le renforcement du dispositif de sécurité sociale universelle, la promotion de la condition féminine".
Le ministre a également cité "l'accès universel à l'eau, à l'énergie, à l'assainissement, aux soins et services de santé de base et à l'éducation et la formation, la construction et la mise aux normes d'hôpitaux, l'amélioration de l'insertion professionnelle des jeunes, la lutte contre les inondations, - la promotion des filières porteuses de l'agriculture et la sécurité intérieure".