Les objectifs de ces rencontres ne sont pas clairement définis, mais les opposants espèrent que la Céni répondra aux revendications.
En RDC, les acteurs politiques, principalement de l'opposition, sont en attente du début des rencontres annoncées par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à moins de six mois des élections générales. Cette annonce de la Céni intervient après des mois de contestation de l'opposition et d'une partie de la société civile qui dénoncent l'opacité dans la conduite du processus électoral.
Les rencontres doivent permettre, selon le président de la Céni Denis Kadima, d'explorer des « solutions réalistes pour un processus plus inclusif ».
L'opposition attend beaucoup de ces discussions. Côté opposition, Martin Fayulu espère que la Céni va accepter la reconstitution des listes électorales et leur audit. Cette rencontre, estime-t-il, devrait encore servir à mettre un cadre pour « revoir ensemble les règles du jeu ».
La coalition de l'ancien président Joseph Kabila, dont une partie a boycotté les opérations d'enrôlement des électeurs, reste ferme sur ses positions : pas d'enrôlement, pas de vote. L'un de ses porte-paroles, Patrick Nkanga, soutient que la Céni, dans sa composition actuelle, « n'est nullement légitime à engager des discussions, étant donné qu'elle fait partie du problème ». La coalition n'a eu de cesse d'exiger la recomposition de la Céni et de la Cour constitutionnelle.
Pour le pouvoir, ces concertations devraient se limiter à des séances de sensibilisation. « Aucun cadre légal, ni opérationnel ne sera révisé ou débattu », rassure un des responsables de l'Union sacrée. Pour le gouvernement, les revendications de l'opposition n'ont qu'un seul but : faire reporter les scrutins de décembre.