La chanteuse et gardienne des traditions ancestrales, s'est distinguée au cours de la 6e édition du Salon international des voix de femmes aussi bien avec un show spectaculaire qu'inspirant.
Bête de scène. C'est en ces termes que le public d'Escale Bantoo a résumé S.M. Estelle Mveng. Elle s'en est d'ailleurs tirée avec le tout premier Prix Babel du meilleur spectacle, l'une des innovations de la 6e édition du salon. A la clôture d'Escale Bantoo le 17 juin dernier au jardin du Musée national de Yaoundé, l'artiste à la voix mature, inspirante et entrainante, a offert un « magnifique concert », à ses fans. L'on dirait que c'était le dernier de sa vie.
Tellement la diva a tout donné. La promesse faite était de procurer des petits bonheurs aux spectateurs et honorer la musique, art où elle reconnait avoir donné toute ou partie de sa vie.
En ce qui concerne la prestation, la diva dit que le mérite revient à l'équipe qui l'accompagne sur scène et avec laquelle le concert a été préparé. Il s'est agi de Marcellin Bessala à la batterie, Michel Eloumou à la basse, Stephanous à la guitare, Richard Ekassi aux claviers, Manga au tam-tam (nkul), Camille Mouiche à la chorégraphie, Guy Patrick Wansi à la scénographie et Ambassa Nya au jeu d'acteurs. Elle ne cache pas sa satisfaction pour avoir performé à Escale Bantoo. Arborant ses attributs d'autorité traditionnelle, chanter représente beaucoup pour elle, d'autant plus que c'est l'un des moyens avec lequel elle communique avec ses populations et avec ceux qui la suivent dans ses concerts de musique.
Estelle Mveng, ambassadrice de la musique patrimoniale camerounaise, est cheffe traditionnelle de 3e degré du Village de Nkol-Amougou par Biwong Bane, dans le département de la Vallée-du-Ntem, région du Sud. Elle est née dans une famille d'artistes, et de griots qui réclament une certaine identité dans la musique. En ce sens que l'offre musicale que propose Estelle Mveng tire son inspiration des rythmes, chants, contes et mélopées de son terroir.