Congo-Kinshasa: Conférence des régulateurs de l'Artac - Un satisfecit pour l'organisation

Six résolutions ont fait l'objet d'une adoption au terme de la 8e session de la Conférence des régulateurs, le 23 juin, à Kinshasa, puis dix recommandations dont l'adresse au secrétariat permanent de mener « une réflexion sur la nécessité d'impliquer les opérateurs dans les activités de l'Artac comme membres du secteur ».

La 8e session organisée à Kinshasa, comme l'a soutenu le président exécutif, a été l'occasion de dresser le bilan sur les avancées de l'Assemblée des régulateurs des télécommunications de l'Afrique centrale (Artac) et de ses différents groupes de travail partant de la session précédente à Libreville, au Gabon. L'engagement de l'ensemble des experts télécoms de l'organisation a été manifeste avec le rendu des travaux en commission. Six résolutions ont été adoptées au terme de cette session ordinaire des régulateurs. Il s'agit respectivement du « Rapport des activités semestrielles de l'Artac », des « Plans d'action des groupes de travail », de l'« Intégration des activités postales dans le statut de l'Artac », du « Renforcement du secrétariat permanent » par la désignation d'un personnel émanant de l'équipe de l'organe de régulation du président exécutif en exercice, dans le cas échéant l'Arptce, et de la « Mise en place d'un service de traduction en langue espagnole à chaque réunion de l'Artac » et la « Mise en oeuvre de la digitalisation de la communication de l'Artac ».

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En ce qui concerne la dizaine des recommandations, la Conférence des régulateurs a exhorté en premier les autorités de régulation nationales (ARN) à « procéder sans délai au lancement effectif du free roaming en application du règlement Cémac et des accords bilatéraux y relatifs entre les pays membres ». Au nombre de celles adressées au secrétariat permanent, il lui a été exigé de « mener une réflexion sur la nécessité d'impliquer les opérateurs dans les activités de l'Artac comme membres du secteur, en rapport avec les points focaux des ARN, dans le cadre de la régulation collaborative». En dernier lieu, la conférence a demandé « au secrétariat permanent de consigner les recommandations issues des ateliers dans le plan d'action de l'Artac ».

Louis-Marc Sakala, président exécutif de l'Artac, s'est dit satisfait de la qualité des échanges réalisés le long des assises sur l'importante question de l'autonomisation des ARN par les délégués de sept des huit pays membres. Se sont joints à leur hôte kinois, l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (Arpce), les délégations d'experts du Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad. Lui-même en tête de la délégation du Congo, en sa qualité de directeur général de l'Arpce, le président de l'Artac a tenu leur présence pour un gage de leur intérêt pour les questions et enjeux du secteur des télécommunications de la sous-région. Ce, depuis les assises préliminaires, à savoir les deux ateliers sur la gestion des start-up et le spectre 5G qui ont précédé les travaux de la conférence proprement dite, tenus les 20 et 21 juin. Ils ont été animés respectivement par le directeur général de TransNumerik, Mody-Oury Barry, et les experts de la GSMA, en l'occurrence Alain Betu et Kamal Tamawa.

Complémentarité, collaboration et synergie

Par ailleurs, l'on retiendra la conviction de l'Artac exprimée par son président exécutif « qu'une approche de complémentarité, de collaboration, de synergie entre les ARN reste une des meilleures pistes pour le bien des marchés de télécoms au profit de nos gouvernants, opérateurs et populations ». Il a dès lors invité les ARN à poursuivre dans la même dynamique, réjoui des résultats des assises. Il est est certain que « Les deux tables rondes ont permis de prendre le pouls de l'autonomisation des ARN, l'évolution des marchés télécoms et l'impérieuse nécessité des ARN de se doter de moyens matériels humains, technologiques et financiers conséquents afin de mener à bien leur mission de régulation devenue encore plus concrète dans cette mutation dans le respect de leurs prérogatives en tenant compte des différentes parties prenantes ». Quitte à s'inspirer des expériences des uns et des autres, chaque régulateur devrait, à son avis, « anticiper sur les stratégies de résilience pour qu'ensemble », ils apportent « les solutions adaptées aux mutations de l'écosystème ».

Les assises de la 8e session de la conférence des régulateurs ont pris fin le 23 juin après des travaux intenses. Outre les régulateurs, y étaient notamment représentés aussi la section Afrique centrale et Madagascar de l'Union internationale des télécommunications, la GSMA et des opérateurs du secteur des télécommunications dont Airtel et Africell au niveau local. Sans oublier l'invité d'honneur, en l'occurrence le directeur général de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes du Sénégal , Abdou Karim Sall.

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