L'attaquant ivoirien Sébastien Haller a inauguré samedi 24 juin un stade qui porte son nom à Vigneux en région parisienne. RFI a profité de l'occasion pour revenir sur sa saison, son cancer vaincu, et sur sa sélection, la Côte d'Ivoire.
Sébastien Haller, qu'est-ce que ça fait de voir cette pancarte « Stade Sébastien Haller » devant l'enceinte qui porte votre nom et où jouiez enfant ?
C'est clair que c'est quelque chose de fort. Émotionnellement, on a de la fierté, le fait d'avoir toutes ces personnes réunies pour cet événement-là et qui te soutiennent après tout ce que tu fais, c'est juste exceptionnel, ça donne de la force, ça booste, et ça donne juste envie de faire de belles choses à l'avenir pour les enfants. Bien sûr, je pense que c'est important pour moi, j'ai grandi ici, j'ai joué en club ici, c'est super important de pouvoir redonner un petit peu à la ville et aux jeunes, ne serait-ce que des petites choses positives. Donc, le peu que l'on essaie de faire, j'espère que cela aidera.
Ces derniers jours, vous étiez en Côte d'Ivoire, qu'est-ce que vous avez fait là-bas ?
(Rires) Je n'y ai été que très peu de temps parce que j'ai réussi à me libérer et j'avais pas mal de personnes à voir pour ma bonne installation et pour mon bien-être en Côte d'Ivoire, parce que l'on aimerait y être plus souvent. Mais, c'est important de mettre des choses en place pour être dans les meilleures conditions pour être bien là-bas et y passer le plus de temps possible, c'est tout. Après, j'ai réussi à y aller deux jours, donc je suis content, j'ai pu faire quelque chose de sympa, et j'espère que les prochaines fois, on pourra rester plus longtemps.
Cette Coupe d'Afrique qui sera organisée en janvier prochain en Côte d'Ivoire, vous y pensez au quotidien ?
Non, pas au quotidien, c'est dans trop longtemps. La meilleure chose que l'on puisse faire maintenant, c'est de bien se préparer. La CAN va arriver, mais aujourd'hui, le fait de penser à ça, ça ne va pas servir à grand-chose. La meilleure chose à faire, c'est tous, autant que l'on est, en tant que joueur, de bien se préparer pour l'événement et être prêt le moment venu. Donc ça passe par les vacances d'abord, le travail en club, les bonnes prestations et puis, après, la bonne préparation de la CAN. Après, j'espère que ça se passera bien !
La dernière image que l'on a de vous, c'était au Signal Iduna Park, le stade de votre club de Dortmund. Ce jour-là, vous perdez le titre de champion à la dernière journée au profit du Bayern. La déception a été longue à digérer ?
Elle n'est toujours pas digérée, et je ne sais pas si on va la digérer un jour, mais le plus important, c'est quand même d'aller de l'avant, de se battre et d'amener les meilleures prestations possibles pour les supporters de Dortmund, mais aussi pour les Ivoiriens.
Votre satisfaction personnelle, c'est certainement d'avoir vaincu le cancer et de revenir fort sur les terrains ?
Quand on sort d'une maladie et que l'on retrouve les terrains, tout est une satisfaction même si je n'avais pas marqué. C'est juste une satisfaction de sortir de ça et d'être capable d'être sur les terrains, c'est juste une victoire pour moi. Donc, je ne me mets pas de pression, l'important, c'est d'être positif et de faire le max pour pouvoir représenter les gens qui croient en nous de la meilleure des manières.
En parlant de la maladie, vous êtes maintenant impliqué dans une association de lutte contre le cancer, racontez-nous ce projet...
Ce projet-là a pour but d'aider les Ivoiriens, surtout la jeunesse, que ce soit au niveau de l'éducation, au niveau de la santé, au niveau du sport et notamment du foot, et d'autres choses. Mais, ce seront surtout ces trois points majeurs de l'association. J'espère vraiment que j'aurai énormément de soutien pour pouvoir mettre en place énormément de choses pour tout le monde, que ce soient les Ivoiriens, ou les Vigneusiens. Quoi qu'il arrive, ce sont les enfants de demain, donc à nous de leur donner un coup de pouce et de faire en sorte que les choses se passent bien pour eux.